Forge et fonderie : des emplois pour un secteur de pointe

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Arts et Métiers et l’ESFF (École supérieure de Fonderie et de Forge) ont renforcé leur partenariat en juin 2016 en signant une nouvelle convention. L'opportunité de mieux faire connaître les secteurs de la forge et de la fonderie, une industrie moderne utilisant des technologies innovantes et dont les diplômés ne connaissent pas le chômage ! Présentation avec Pierre-Yves Brazier, directeur de l'ESFF.

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Que représentent la forge et la fonderie dans l’industrie française ?

La forge et la fonderie sont aujourd’hui présentes dans la plupart des secteurs d’activité car un nombre illimité d’industries ont recours à des pièces forgées ou moulées, y compris les secteurs stratégiques ou de haute technologie comme par exemple l’aérospatial, l’automobile, le médical, la production d’énergie, l’électronique, l’aéronautique, le ferroviaire…
Ces deux secteurs emploient plus de 39 000 salariés et regroupent près de 460 entreprises innovantes. Leur chiffre d’affaires s’élève à 7 milliards € dont environ 1/3 est généré par les exportations. La production annuelle s’élève à 2 200 000 tonnes de pièces de haute technologie. La France est reconnue à l’international pour son savoir-faire pointu en la matière. Elle se positionne au 3e rang européen, derrière l’Allemagne et l’Italie, et au 11e rang mondial, derrière la Chine.

Comment évoluent ces secteurs ?

La forge et la fonderie sont devenues des industries modernes qui unissent innovations, savoir-faire et haute technologie. D’importants efforts en R&D et l’utilisation des technologies innovantes permettent aux entreprises françaises de s’adapter aux exigences des clients et des marchés, tant sur le plan de la qualité, que de la productivité et du respect de l’environnement.

Quelles technologies innovantes sont utilisées ?

On peut citer le développement des outils numériques tant en conception topologique, calcul, simulation de comportement en refroidissement et solidification, mais aussi le thixoforgeage, le forgeage net shape, le laminage transversal, les techniques de fabrication additive métallique, les matériaux architecturés… Avant d’être intégrées par les industriels, les innovations sont créées, étudiées, développées et testées. Ce sont des travaux longs, nécessitant d’importants moyens.

Quelles sont les perspectives d’emploi pour les jeunes diplômés ?

Avec une formation spécifique, ils obtiennent rapidement un emploi. En fait, la demande des entreprises est plus importante que le nombre d’étudiants sortant chaque année des établissements qui dispensent ces types de formation.
Ainsi, l’offre de contrats d’apprentissage pour les apprentis ESFF est  régulièrement supérieure au nombre de lauréats au concours, ce qui leur donne un très grand nombre d’opportunités sur le territoire national comme à l’international. La preuve que les compétences de pointe que constituent les métiers de la mise en forme des matériaux métalliques, offrent une grande employabilité aux jeunes diplômés.

Que vous apporte le partenariat avec Arts et Métiers ParisTech ?

Il faut savoir que les deux écoles ont initié un partenariat dès 2009 et l'ont formalisé en 2011 pour les enseignements à la forge sous la forme de cours, de travaux dirigés et de travaux pratiques. Ces enseignements destinés aux étudiants de l'ESFF sont réalisés dans l’atelier de déformation plastique et d’assemblage permanent du campus de Metz.
La convention signée en juin 2016 ouvre de nouvelles passerelles entre les établissements et un partage des moyens. Elle permet de délivrer un diplôme commun : « ingénieur de l’École Supérieure de Fonderie et de Forge en convention avec l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers et en partenariat avec l’Institut d’Études Supérieures de Fonderie et de Forge ».
La portée du partenariat est donc élargie, avec l’accès pour Arts et Métiers via l’ESFF au réseau d’entreprises partenaires sur lequel s’appuie l’école dans de nombreux domaines industriels comme l’automobile, l’aéronautique, la mécanique ou le bâtiment. Pour l’ESFF, cette nouvelle association contribue à une plus large communication sur nos métiers. De plus, elle ouvre des opportunités d’enseignements tant technologiques que scientifiques (mathématiques appliquées, électricité industrielle…) en s’appuyant sur la dominante propre de chaque campus (forge, fonderie, mécanique…) et sur la mise à disposition de ressources pédagogiques et d’équipements techniques complémentaires à ceux de l’ESFF.

Challenge CrAMfunding, les 1ers pas des étudiants entrepreneurs !

Cramfunding challenge pour entreprendre

Jeudi 23 mars, les étudiants, donateurs et partenaires ont fêté la clôture de la 1re édition de CrAMfunding, un challenge pour entreprendre au sein des locaux de Kiss Kiss Bank Bank.

Ce challenge lancé auprès des étudiants Arts et Métiers a remporté un vif succès : plus de 100 000 euros collectés auprès de 1500 donateurs pour les 9 équipes projet.

Projet A2ForBois

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A2ForBois s’attèle à soutenir et développer la filière forêt-bois face aux enjeux économiques, environnementaux et sociétaux, en s’appuyant sur le développement des compétences 

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Logo A2ForBoisA2ForBois (Avenir Formation Forêt-Bois) est lauréat de l’appel à projets « Compétences et Métiers d’Avenir » et bénéficie d’une enveloppe de 21,3 millions d’euros, dont une subvention du programme France 2030 de 12 millions d’euros depuis le 1er mai 2025 pour une durée de 5 ans.

Le projet est parti du constat que la filière fait face à la fois à une pénurie de recrutement et un grand nombre de départ à la retraite dans les prochaines années : l’enjeu est de faire en sorte qu’il y ait suffisamment de personnes qualifiées pour répondre aux demandes du secteur, et qu’elles aient les compétences que recherchent les acteurs industriels, comme savoir utiliser les nouveaux outils numériques et prendre en compte les enjeux liés au changement climatique.

Porté et coordonné par Arts et Métiers, le projet réunit un consortium de seize membres, représentatifs de la filière forêt-bois : des établissements de formation (Arts et Métiers, EPL de Besançon, AgroParisTech Nancy, Institut Agro Dijon, Université Marie et Louis Pasteur, Université Bourgogne Europe, Institut Européen de Formation Compagnons du Tour de France), des opérateurs/employeurs (Fibois BFC, CFBL, ONF), des partenaires techniques (FCBA, fondation UNIT, CMQE Forêt-Bois), des partenaires institutionnels (DRAAF BFC, Conseil Régional BFC, Rectorat de région académique, Ville de Besançon).

Le projet s'appuie également sur un réseau important de partenaires participant aux différentes actions du projet (6 autres EPL, des scieries, des interprofessions...).  

Dynamiser le secteur  

Le constat des diagnostics des acteurs de la filière est clair, il est urgent d’entreprendre des actions renforcées en matière de formations et de promotion des métiers. Alors que le volume d’emploi devrait connaitre d’ici 5 ans une croissance de 24 % :

  • Les diplômés des filières de formation existantes ne couvrent que 40% des besoins actuels
  • Plus du tiers des places de formation diplômante ne sont pas pourvues, la difficulté perçue du métier ne le rendant pas attractif
  • 30% à 40% des salariés du secteur sont à remplacer d’ici 2030 du fait de nombreux départs à la retraite
  • Le dépérissement de la forêt a augmenté de près de 80% en 10 ans, attisant le besoin de la montée en compétence des entreprises pour faire face aux enjeux environnementaux  

Pour renforcer l’attractivité de la filière forêt-bois, le projet A2ForBois mise sur plusieurs axes d’actions. Tout d’abord, un volet sensibilisation et communication, visant à renforcer la promotion des métiers du bois afin d’attirer davantage de public dans les formations. Différentes initiatives sont envisagées, comme le Forest Van, un véhicule itinérant qui sillonnera les régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes à la rencontre des collégien·nes, lycéen·nes et enseignant·es.

Un autre axe d’action sera de compléter l’offre de formation actuelle et d’outiller les établissements, avec par exemple le développement de parcelles forestières pédagogiques ou l’intégration des professionnel·les comme parties prenantes des parcours de formation. Une attention particulière sera portée à la valorisation de la recherche comme support de formation, avec, entre autres, l’appui de démonstrateurs et de jumeaux numériques.  

Deux groupes de travail s’attèleront également à la question du recrutement, en accompagnant d’un côté des responsables d’entreprise dans la fidélisation et le développement de leurs équipes salariés, de l’autre en élargissant le sourcing des candidat·es du secteur, notamment grâce à la reconversion professionnelle.   

Les objectifs  

Sur les 5 ans du projet, A2ForBois :

  • Sensibilisera et promouvra les métiers du bois et de la forêt sur un rayon très large auprès du public scolaire (plus de 300 000 jeunes ciblés)
  • Présentera les métiers de la forêt et du bois auprès d’environ 150 professionnels de l’orientation et des prescripteurs de l’emploi chaque année
  • Permettra la montée en compétence de plus de 3 000 stagiaires de la formation professionnelle continue et d’environ 300 cadres d’entreprise
  • Créera et animera des formations pour accompagner les enseignant·es forestiers des trois régions, puis d’un réseau plus large de formateurs avec l’essaimage de ces modules sur le plan national
  • Mettra en réseau l’ensemble des acteurs intervenant sur la promotion de ces métiers et de la formation

     

Contacts


Chef de projet : Guillaume Lacondemine - guillaume.lacondemine@ensam.eu
Responsable communication : Émilie Dedieu
LinkedIn : @A2ForBois
Instagram : @A2ForBois

Opération soutenue par l’État dans le cadre de l’AMI « Compétences et Métiers d’Avenir » du Programme France 2030, opéré par la Caisse des Dépôts (La Banque des Territoires) 
 

Projets CAIRE et JENII : former et innover !

JENIICAIRE

Portés par Arts et Métiers, les deux grands projets CAIRE et JENII partagent une même ambition : accompagner la transformation des pratiques pédagogiques dans l’enseignement supérieur, en réponse aux grands défis du numérique, de l’IA et des environnements immersifs. Alors que l’un amorce son déploiement national, l’autre arrive à son terme… retour sur une année universitaire riche en avancées et en perspectives !