Emmanuel Cottanceau a soutenu sa thèse en Génie Mécanique le 10 Avril 2018 sur le campus Arts et Métiers de Lille. Il revient sur son parcours jusqu’au doctorat.
De l’école d’ingénieur au doctorat
Emmanuel a commencé son parcours par l’école Centrale de Marseille en 2012. Très vite, il se rend compte qu’il souhaite travailler dans la R&D et plus spécifiquement dans l’industrie. Il choisit donc, une fois son diplôme d’ingénieur généraliste en poche, en 2015, de débuter un doctorat. Emmanuel affirme, « faire une thèse aide beaucoup sur le plan professionnel pour faire de la recherche». Le jeune docteur précise « lorsque l’on débute une thèse, nous ne sommes plus à l’école, on est surtout au travail. Les doctorants sont en autonomie la plupart du temps et ont l’occasion de se spécialiser dans le domaine qui leur plaît le plus, exactement comme dans le monde du travail ».
« Simulation numérique du processus d’assemblage de câbles flexibles en grand déplacement »
Lorsque qu’Emmanuel a exprimé le désir d’effectuer une thèse, ses enseignants de l’Ecole Centrale de Marseille l’ont orienté vers Olivier Thomas, enseignant chercheur au Laboratoire d’Ingénierie des Systèmes Physiques et Numériques et directeur de thèse sur le campus Arts et Métiers de Lille. En effet, ce dernier proposait une offre de thèse financée par le groupe Renault, sur la simulation des câbles automobiles flexibles. Avec l’essor de l’électronique embarquée, les câbles électriques constituent une part importante des pièces automobiles tandis que l’espace à bord n’a cessé de diminuer. Leur flexibilité requiert la prédiction de leur déformation durant leur montage afin d’éviter le contact avec d’autres pièces du véhicule et leur endommagement. Les outils actuels ne permettent pas une prédiction assez réaliste et précise de leur comportement, nécessaire dans un volume de travail très restreint. Les étapes de montage sont donc validées via la réalisation de maquettes réelles coûteuses. La thèse d’Emmanuel a donc pour but d’améliorer la simulation numérique de ces pièces souples. Les résultats obtenus apporteront de nouvelles pistes au service R&D du Groupe Renault.
Une forte collaboration avec l’industrie
Durant sa thèse, Emmanuel a pu bénéficier du réseau d’Arts et Métiers. Il a noté un lien fort entre Arts et Métiers et les industries telles que Renault. « Les laboratoires de recherches sont vraiment bien implantés et reconnus sur le territoire ». Par ailleurs, il souligne la qualité des équipements des laboratoires grâce auxquels il a pu mettre en place un banc d'essai. Ce dernier lui a permis de réaliser des tests expérimentaux dont le but était d’analyser la véracité des résultats numériques obtenus lors de ses recherches.