Une étudiante du campus Arts et Métiers de Bordeaux-Talence aux WorldSkills

prothèse main en fabrication additive
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Jade Villeneuve se prépare à représenter l’excellence française en fabrication additive lors de la finale nationale des WorldSkills à Marseille.

WorldSkills : une ingénieure Arts et Métiers en devenir 

À seulement 23 ans, Jade Villeneuve, apprentie-ingénieure en dernière année sur le campus Arts et Métiers de Bordeaux-Talence, en partenariat avec le pôle UIMM Nouvelle-Aquitaine / CFAI Aquitaine,  se prépare à relever un défi de taille : représenter sa région, et peut-être demain son pays, lors de la finale nationale des WorldSkills à Marseille. Spécialisée en fabrication additive, elle combine rigueur technique, engagement personnel et préparation mentale de haut niveau pour exceller dans cette compétition d’élite. 

 

jeune fille et fabrication additive

 

Comment as-tu découvert la compétition WorldSkills ? J’ai découvert la compétition grâce à mes professeurs et à mon entreprise. J’y ai vu une belle opportunité de progresser, de sortir de ma zone de confort et de développer des compétences supplémentaires en dehors de ma formation. 

La sélection s’est déroulée sur trois jours avec différents modules techniques : rétroconception, conception, optimisation topologique, optimisation de fabrication, etc. 

Nous avons aussi été évalués sur deux procédés principaux : le FFF (fil fondu) et la SLA (résine). Les jurys évaluent à la fois la qualité technique du travail, les choix de fabrication, les post-traitements réalisés, mais aussi les « soft skills »1 à travers des échanges argumentés.

1. savoir-être 

Comment te prépares-tu pour la finale nationale à Marseille ?

La préparation est très complète. D’abord, nous avons des week-ends régionaux regroupant tous les compétiteurs de Nouvelle-Aquitaine, où nous bénéficions d’un accompagnement par des professionnels de la préparation mentale et physique. 

Ils nous apprennent à gérer le stress, la fatigue, la concentration, les temps forts comme les temps faibles de la compétition. L’objectif est d’adopter une rigueur quotidienne dans notre entraînement, de structurer notre planning, tout en préservant notre santé physique et mentale. 

Nous avons également des stages techniques avec les autres compétiteurs de la discipline. En fabrication additive, nous sommes encadrés par Tiphaine Baur (experte nationale) et Julien Bajolet (expert international), pour nous former aux outils et machines que nous retrouverons en compétition.

jeune fille travaillant sur l'ordinateur

 

Quels sont les plus grands défis que tu rencontres dans cette préparation ?

Le plus grand défi, c’est la gestion du temps. Être en dernière année d’école d’ingénieur en alternance implique déjà un rythme très soutenu, avec des responsabilités professionnelles, la rédaction du mémoire, la soutenance à préparer… Ajouter les entraînements et la préparation WorldSkills nécessite de la rigueur, de la planification et beaucoup d’investissement personnel.

 

Qui sont les personnes ou structures qui t’aident dans cette aventure ?

J’ai la chance d’être bien entourée. Mon coach Théo Fouino, expert en impression 3D, m’accompagne techniquement sur toute la préparation, tout comme Cécile Delarue et Enrico Panettieri. Le CFAI Nouvelle-Aquitaine et le campus Arts et Métiers de Bordeaux-Talence me permettent d’utiliser les équipements pour m’entraîner. 

 

Quelle est la prochaine étape des WorldSkills ?

La prochaine étape est notre dernier week-end de préparation mentale et physique en juin. Puis, ce sera la finale nationale, en octobre à Marseille, un moment que j’attends avec impatience.

 

Quels sont tes projets professionnels ? 

Je souhaite continuer dans la fabrication additive que j’ai découvert en terminale. J’ai été séduite par la liberté de conception qu’elle offre, sa capacité à produire des pièces sur mesure rapidement, et son potentiel pour répondre à des besoins très concrets. C’est ce qui m’a poussée à me spécialiser dans ce domaine. 

Mon stage à l’étranger, dans un laboratoire de recherche à Auckland (Nouvelle-Zélande) spécialisé dans ce domaine, a renforcé mon envie de m’orienter vers la R&D. 

Je me projette dans une carrière internationale, peut-être en VIE (Volontariat international) dans un premier temps, toujours avec cette volonté de contribuer à l’innovation et à l’évolution des procédés de fabrication.

 

Jade, peux-tu te présenter en quelques mots : ton parcours, ta formation actuelle à Arts et Métiers et ce qui t’a menée vers la fabrication additive ?

J’ai obtenu un bac S option Sciences de l’Ingénieur au lycée François Rabelais en Vendée, où j’ai pu réaliser un projet qui m’a beaucoup marquée : un robot d’accompagnement pour des athlètes malvoyants, avec lequel nous avons remporté le prix de la solidarité au concours national des Sciences de l’Ingénieur.

Après une année de classe préparatoire PTSI, j’ai poursuivi avec un DUT Génie Mécanique et Productique à l’université de Poitiers, avant d’intégrer la formation d’ingénieur en alternance sur le campus Arts et Métiers de Bordeaux-Talence.

Actuellement, je suis en troisième année spécialité Procédés Avancés de Fabrication, en alternance chez NAMMA, une start-up spécialisée dans la fabrication hybride (combinaison de l’usinage et l’impression 3D dans une même machine), où je mène un projet de recherche sur ce sujet.

J’ai été séduite par la liberté de conception qu’elle offre, sa capacité à produire des pièces sur mesure rapidement, et son potentiel pour répondre à des besoins très concrets. C’est ce qui m’a poussée à me spécialiser dans ce domaine.

 

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas bien la fabrication additive, peux-tu nous expliquer en deux mots ce que c’est ? Est-ce une technologie d’avenir dans l’industrie ?

Il existe aujourd’hui une grande variété de technologies additives, utilisant des matériaux et des principes physiques très différents. Elles consistent à fabriquer une pièce par ajout successif de matière. C’est un domaine en pleine expansion, qui ouvre des perspectives inédites, notamment pour des géométries complexes ou des productions personnalisées. Cependant, même si son potentiel est immense, la fabrication additive doit encore faire ses preuves sur certains aspects pour s’intégrer pleinement dans les chaînes industrielles. Elle vient en complément des procédés traditionnels, et non en remplacement : c’est un outil supplémentaire pour répondre à des problématiques industrielles exigeantes.

 

jeune fille et prothèse de main en fabrication additive

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