Clément Rousseau, Jean Chanjou-Leclercq et Maxime Duret, élèves ingénieurs de spécialité du campus Arts et Métiers de Bordeaux sont sélectionnés pour la finale de la compétition “Olympiades des Métiers” qui se déroulera en Russie au mois d’août.
Clément Rousseau, Jean Chanjou-Leclercq et Maxime Duret, tous trois apprentis ingénieur en 3e année en Production et Maintenance sur le campus de Bordeaux, ont participé à la compétition internationale “Olympiades des Métiers” (Worldskills en anglais), dans la catégorie “Production Industrielle”.
Après avoir remporté la phase régionale en mars 2018, puis avoir obtenu la médaille d’argent à la phase nationale en décembre dernier, ils ont été sélectionnés à la mi-février 2019 pour représenter la France lors de ce prestigieux concours.
Rencontre avec une équipe gagnante dont la devise est : « « Tout seul, on va plus vite ; ensemble, on va plus loin ».
Quelle a été votre motivation pour participer à ce concours ?
D’anciens apprentis de notre formation qui avaient participé au concours, sont venus présenter les Olympiades en classe. Nous nous sommes engagés dans l’aventure à la suite de cette présentation. Nous voulions développer des compétences supplémentaires. Et ce concours demande une maîtrise technique pointue, mêlée à des capacités humaines et organisationnelles élevées.
Nous avons pu vérifier que la montée en compétences est exceptionnelle. Plus on progresse dans la compétition et plus on dispose de moyens humains, techniques et financiers pour se former.
On a fait de superbes rencontres, découvert de nombreux métiers et cela va continuer avec l’intégration dans l’équipe de France.
Cette aventure nous permet de bâtir de solides bases pour notre avenir professionnel. Durant le concours, nous avons appris à travailler sous pression, à gérer notre stress et surtout à faire preuve d’esprit d’équipe. Si nous en sommes arrivés là aujourd’hui, c’est grâce à notre principale force… la cohésion.
Quelles ont été les principales difficultés ?
La principale difficulté a été de se mettre au niveau techniquement. Les connaissances pratiques et théoriques acquises durant nos années d’études post Bac n’étaient pas suffisantes pour réussir les épreuves de la compétition. Par conséquent, nous nous sommes formés à l’atelier, au sein d’Arts et Métiers et en entreprise pour acquérir les compétences nécessaires en usinage conventionnel et numérique, chaudronnerie, CAO/DAO, électronique, assemblage…
Nous avons dû pour cela sensibiliser les responsables de notre formation, les enseignants mais aussi des professionnels, et les convaincre de nous aider.
Quelle aide vous a apportée Arts et Métiers ?
Maxime et Jean ont notamment été formés par Israel Robles à l’usinage conventionnel et numérique. De plus, des machines ont été mises à notre disposition, dont la fraiseuse et le tour conventionnels, ainsi qu’un centre d’usinage à commande numérique semblable à celui du concours. Cet accompagnement nous a permis d’obtenir d’excellents résultats en usinage lors des dernières épreuves.
Comment allez-vous vous préparer à la finale ?
Notre préparation pour la finale internationale suit un planning bien précis. Il y a tout d’abord la phase de conception du fauteuil roulant suivant le cahier des charges. En parallèle, nous fabriquerons des prototypes pour valider nos solutions et améliorer notre conception. Pour cela, nous avons formé une équipe de conception avec trois professionnels et un enseignant en mécanique. De plus, nous comptons nous appuyer sur d’anciens participants au concours et des formateurs (Arts et Métiers et CFAI) pour avoir le niveau requis à l’international.
Nous bénéficierons aussi de 2 semaines de formation physique et mentale organisée par WorldSkills France, ainsi que des formations techniques chez des professionnels.
Le point de vue d'Israel Robles, ingénieur d’études au Pôle Procédés Mécaniques
Comment avez-vous accompagné les étudiants dans leur challenge ?
Nous avons mis à disposition des apprentis des machines à commandes numériques modernes, et diverses machines conventionnelles. Nous leur avons aussi apporté un accompagnement technique et pédagogique pour qu’ils puissent mettre en œuvre le développement de leur projet.
Qu’est-ce que la participation à ce type de concours apporte aux étudiants ?
Cela leur permet d’acquérir un socle de connaissances solides qui les aide à résoudre des problèmes de nature technologique, concrets et parfois complexes liés à la conception, à la réalisation et au développement de produits, de systèmes ou de services. Ils acquièrent aussi de l’expérience pour innover, développer et visualiser une collaboration participative. C'est idéal pour se perfectionner dans leur futur domaine d’activité, et également apprendre à travailler en équipe.
Quels conseils vous leur donnez pour se préparer à la finale ?
Personnellement, je leur conseillerais d’analyser les besoins et les ressources disponibles, de veiller à ne pas perdre de vue leur objectif et de rester toujours concentrer sur l’organisation et la qualité avec beaucoup de rigueur.
Notre société a besoin de personnes qui s’intéressent à l’analyse et à la résolution de problèmes.
Et enfin, qu’ils sachent qu’il n’y a rien de plus motivant que représenter son domaine d’activité, sa famille, son entourage et surtout son pays, la France !