L'Europ'Raid, une véritable leçon de vie, de résilience et de générosité !

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Alexis, Tommy et Florent, trois étudiants du campus aixois, en fin de 2e année du Programme Grande Ecole, passionnés de mécanique, viennent de terminer un périple de 8 000 kilomètres à travers 22 pays d'Europe à bord d’une Peugeot 205, dans le cadre de l’Europ’Raid. Leur mission : acheminer 70 kg de matériel humanitaire vers des écoles défavorisées tout en découvrant les richesses de l’Europe de l’Est.

Ils reviennent sur leur aventure solidaire et mécanique.

Pourquoi avoir choisi de vous engager dans l’Europ’Raid ?

Etant tous les trois passionnés d’automobile et de mécanique, guidés par des valeurs propres à notre école et partagées par tous les élèves des Arts et Métiers, nous avons découvert l’Europ’Raid qui rassemblait tout cela. L’aspect humanitaire et solidaire d’une part, et le côté aventure associé à la mythique Peugeot 205 nous ont tout de suite motivés à nous inscrire et à préparer ce rallye solidaire. 


Fans de mécanique, qu’avez-vous réparé sur la voiture ?

Une préparation mécanique imposée par l’organisation de l’Europ’Raid a dû être faite comprenant notamment le changement du joint de culasse, l’installation de bougies neuves, une vidange de tous les fluides et un contrôle général de la voiture. Cependant, nous voulions fiabiliser au maximum notre véhicule. 

Nous avions la chance d’avoir un sponsor qui nous fournissait toutes les pièces gratuitement. Nous avons donc absolument tout changé et révisé dans la voiture, avec l’aide de proches et l’expertise du corps enseignant du campus : rectification de la culasse, rodage et réglage des soupapes, réglage de l’allumage et du carburateur (fait par un professionnel), changement du maître-cylindre des freins, ajout d’une sonde de température d’eau… Tout y est passé sauf les freins qui avaient été changés par l’ancien propriétaire (ce détail a son importance).

Nous avons réalisé tout cela dans l’atelier mécanique associatif situé dans la résidence pour la plus grande partie, et chez nous pour les détails finaux avant le départ. 
Nous avons travaillé un mois à fond sur la voiture une fois l’année scolaire terminée. Mais nous aurions aimé commencer un peu plus tôt la préparation mécanique afin d’être plus sereins. Heureusement, nous n’avons eu aucun souci majeur.


Comment s’est passé le raid ?

Le Raid est parti de Sochaux début août. Nous avons tout de suite rencontré d’autres personnes avec qui nous nous sommes directement bien entendus. Les échanges étaient très enrichissants. Tout le monde avait des profils différents (études, lieu de domicile, âge…).

Nous sommes partis 20 jours à travers les 22 pays de l’Europe de l’Est. Nous avons traversé la Suisse, l'Italie, l'Autriche, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, l'Albanie, la Grèce, la Macédoine du Nord, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne, la Tchéquie, l'Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique. 
Chaque jour, le Roadbook nous indiquait l’itinéraire, et des points d’intérêts (paysages, lieux culturels, lacs pour se rafraîchir…).

La route se faisait souvent en convoi avec d’autres 205 ce qui permet de bénéficier de la solidarité de tous les équipages. Nous ne manquions pas de nous arrêter dès qu’un équipage semblait en détresse au bord de la route, et vice-versa.

Nous avons distribué nos 70 kg de matériel humanitaire à Shkodër le septième jour, en Albanie, dans un refuge pour enfants issus des communautés roms d’Égypte. 
C’était un moment fort en émotions puisque nous avons réalisé la chance que nous avions d’avoir accès aux soins et à l’éducation, alors que ce n’est pas du tout le cas dans des pays qui sont pourtant très proches du nôtre.
Nous avons ensuite continué notre périple (avec la voiture délestée des 70 kg de matériel humanitaire, ça lui a fait du bien !).
 

Tous les soirs, nous dormions en bivouac dans des tentes et lits de camp fournis par le Cercle des élèves. 

C’était encore une fois l’occasion de faire de superbes rencontres, mais aussi de goûter aux plats locaux puisque l’organisation fournissait la demi-pension et les lieux de bivouac. Il ne faut pas craindre les douches froides ni les toilettes turques !

Ensuite, la fin du Raid s’est faite à Compiègne - ce qui était assez drôle pour nous, puisque c’est là que le Duc de la Rochefoucauld-Liancourt créa l’École qui accueillait les pupilles de la nation. 
Ça a été le moment de dire au revoir à tous ceux avec qui nous avions sympathisé, et de voir une dernière fois les 220 Peugeot 205 réunies.


Que retirez-vous de votre expérience ? 

D’abord, ce raid nous a permis de découvrir des paysages magnifiques auxquels nous n’aurions peut-être jamais prêté attention. Nous avons adoré le Monténégro. Voir des ours en Roumanie nous a agréablement étonnés !). 

De plus, découvrir tant de cultures différentes, d’histoire, et ce, aux portes de notre pays a été très enrichissant. Certains pays sont plus jeunes que le nôtre, et comprendre comment ils essaient de se construire après de longues guerres est passionnant.

Aussi, cela a été une belle leçon d’humilité. Car sur notre continent, à quelques pas de notre beau pays, des gens n’ont pas accès à l’eau potable, aux soins, à une nourriture de qualité, à l’éducation.

Nous avons aussi été confrontés à l’imprévu de nombreuses fois, notamment lorsque les fameuses plaquettes de freins installées par l’ancien propriétaire se sont grippées et ont cuit en descendant les cols de Suisse. Des gens nous ont tout de suite aidés à bivouaquer le lendemain matin à l’aube, conseillés, et nous avons changé ces fameuses plaquettes à Milan sur un parking !

L'Europ'Raid a été bien plus qu'un simple rallye : une véritable leçon de vie, de résilience et de générosité.

Quel est à chacun votre plus beau souvenir ?

Pour tous les trois, notre plus beau souvenir a été le don du matériel humanitaire en Albanie. Les moments échangés avec ces enfants qui, malgré la barrière de la langue, ont su nous montrer par des étoiles dans les yeux, leur reconnaissance.

Pour Alexis, ce sont aussi les paysages à couper le souffle du Monténégro. 
Tommy, lui, a été marqué par toutes les rencontres que nous avons pu faire durant cet Europ’Raid. 
Pour Florent, c’est la solidarité entre les participants qui l’a frappé. Peu importe l’heure ou l’endroit, quelqu’un vous aidera.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui aimeraient se lancer dans une telle expérience ? 

Il faut s’y prendre tôt, mais surtout croire en ces capacités. 
Tous les « softskills » que nous avons pu développer aux Arts et Métiers permettent de préparer avec brio une telle aventure.

La recherche de sponsors est souvent démotivante, mais il ne faut jamais se décourager, et surtout utiliser le réseau de l’Ecole mais aussi des proches.

Il ne faut pas hésiter à faire soi-même la préparation mécanique, surtout en tant que futur.e ingénieur.e . La Peugeot 205 est une voiture parfaite pour apprendre.

De plus, il est important de noter que c’est un rallye humanitaire mixte, et pour tous les âges. L’organisation est très efficace et une assistance mécanique est disponible constamment si besoin.


Le mot de la fin

Nous avions un budget prévisionnel de 12 000 € avec l’achat de la voiture. Il est important d’après ce que nous avons vu, d’acheter une voiture qui est déjà bien entretenue. Toutes les grosses pannes de l’Europ’Raid se sont produites sur des voitures très kilométrées ou mal préparées.
Nous avions une dizaine de sponsors, et beaucoup de dons de proches qui, accumulés, nous ont permis de boucler l’Europ’Raid (hors dépenses extra telles que les repas du midi, les visites…). 
Nous avons dépensé nos derniers euros au péage de Compiègne !
 

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