Demandez à une lycéenne quel métier elle souhaite faire plus tard. Elle vous répondra « médecin », « avocate », ou peut-être «professeure de littérature ». Et pourquoi pas « ingénieure » ? C’est le parcours qu’a choisi Delphine Richer, élève ingénieure de première année sur le campus Arts et Métiers de Lille.
Objectif : ingénieure en BTP ou génie-civil
Delphine s’est destinée à une carrière scientifique dès son choix de BAC. Après l’obtention d’un baccalauréat scientifique, elle effectue une double Licence Physique-Chimie à l’Université Paris Diderot. Une fois celle-ci en poche, elle passe le concours GEI (Grandes Ecoles d’Ingénieurs). Dans son top 3 : Arts et Métiers. Une école qui lui permet de suivre des enseignements théoriques mais également techniques. Selon Delphine, « Aux Arts et Métiers, on ne retrouve pas le même esprit qu’à l’Université qui est très accès Recherche. Ici, on est bien plus proche des entreprises ». La formation d’ingénieur généraliste d’Arts et Métiers semble donc idéale pour la jeune femme qui souhaite travailler dans le BTP ou le génie-civil avec une orientation développement durable. Mais les clichés sont tenaces, une fille en école d’ingénieurs : est-ce bien raisonnable ?
« Arts et Métiers, c’est une école de garçons», affirme certaines des connaissances de Delphine. Ces allégations, Delphine les a déjà entendues de nombreuses fois. Aujourd’hui, elle souhaite pouvoir démontrer aux lycéennes qu’ingénieur.e est un métier de garçons autant qu’il est un métier de filles et que ces dernières ont leur place dans une école telle qu’Arts et Métiers. Ainsi, la jeune femme à participé, samedi 17 Mars, à l’opération « Ingénieure au féminin », à l’IMT Lille-Douai.
Ingénieure au féminin : sensibiliser les lycéennes aux parcours d’ingénieurs
"Ingénieur au féminin" vise à faire connaître aux lycéennes, de première scientifique et technologique, les facettes du métier d'ingénieur. L’idée est de les inviter à diversifier leurs choix d'orientation vers les voies de formation qui les conduiront à entrer en école d'ingénieur.
Samedi 17 Mars, Delphine a pu présenter à de nombreuses lycéennes au profil scientifique, la vie d’une étudiante aux Arts et Métiers ainsi que les débouchés possibles. Elle a remarqué que l’accessibilité aux écoles d’ingénieurs effraie, « Aujourd’hui, les lycéennes à orientation scientifique doivent sentir qu’elles possèdent 200% des compétences nécessaires pour postuler à une école et la prépa fait peur», explique Delphine. La jeune femme leur a alors expliqué qu’il existe différent moyens pour intégrer une école d’ingénieur, « la prépa n’est pas la seule voie », en témoigne son parcours à l’Université. Il est également important pour Delphine de souligner la facilité d’adaptation lors de l’entrée à Arts et Métiers, « on y trouve tout de suite sa place grâce aux associations étudiantes, tout le monde peut avoir un rôle. C’est fédérateur ! ». En effet, l’élève de première année est Déléguée du Travail mais également secrétaire de l’Association des Etudiants d’Arts et Métiers.
Après les témoignages d’élèves, des ingénieures de profession se sont exprimées sur leur parcours, leurs carrières ou encore comment concilier le métier d’ingénieure et la vie de famille. « J’ai appris beaucoup durant cette journée, mais surtout, je me suis sentie utile », témoigne Delphine. Aux lycéennes, elle n’a qu’une plus qu’une chose à dire « Faites ce que vous pouvez, faites ce que vous voulez ! »
