Rencontre avec Mickaël Rivette, nouveau directeur du campus Arts et Métiers de Paris

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« Construire le campus de demain autour de l’Evolutive Learning Factory, l’industrie verte et la dynamisation de la vie étudiante »

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Pourquoi avez-vous accepté de diriger le campus de Paris ?

Je suis très attaché à notre établissement : depuis 2011, j’y ai occupé plusieurs fonctions avec toujours l’envie de participer à son développement et à son rayonnement. Je n’avais jamais envisagé de prendre la direction d’un campus mais lorsque l’occasion s’est présentée, je me suis dit que c’était une autre manière de servir l’établissement. J’aime le défi et les missions pour lesquelles un fort engagement est nécessaire. 

Quelle impulsion souhaitez-vous donner au campus ? 

Je découvre le campus depuis quelques jours avec l’accompagnement bienveillant de Smaïne Kouidri et je constate que les missions principales d’un établissement d’enseignement supérieur, à savoir la formation initiale ou continue, la recherche à travers ses laboratoires et la valorisation avec AMVALOR sont parfaitement assurées au sein de notre campus.
Je souhaite continuer l’impulsion donnée par Smaïne concernant la dynamique de site sur les aspects relatifs aux personnels et aux bâtiments.
Je me donne également comme objectif de faire rayonner le campus en m’appuyant sur la dynamisation de la vie étudiante d’une part et sur la transformation du campus qui devra être plus ouvert sur l’extérieur, notamment par des liens avec l’industrie verte.
Notre école, qui présente des atouts significatifs, doit devenir un lieu totem de l’industrie verte en Ile-de-France, c’est-à-dire un lieu multi-usagers (chercheurs, techniciens, lycéens, collégiens, industriels, startup...) et multi-activités (recherche, formation, R&D, activités de découverte, transfert, innovation…) dans lequel l’industrie verte constitue l’axe principal. 
Enfin nous devons collectivement accompagner le développement de l’Evolutive Learning Factory pour une intégration réussie dans les laboratoires et avec une pédagogie adaptée. Ce projet, que je souhaite porter, ne pourra se construire et se réaliser qu’avec l’implication et le soutien de tous. Le mode de fonctionnement qui me correspond et que j’ai mis en place dans mes précédentes fonctions s’articule autour du management bienveillant. C’est donc autour des valeurs de partage, d’écoute, d’accompagnement, de travail, de rigueur et d’exigence que je souhaite construire, avec vous, le campus de demain.

Quel est votre parcours ?

Après une dizaine d’années d’expérience professionnelle au sein de l’industrie automobile pendant lesquelles j’ai eu la chance de développer et diriger un bureau d’études, j’ai décidé de faire une thèse au sein de l’École Centrale de Nantes. J’ai intégré ensuite l’École Polytechnique de Montréal (Canada) pendant quatre ans pour y être professeur.
En 2011 j’ai rejoint le campus Arts et Métiers d’Angers en tant qu’enseignant chercheur. J’y ai déployé avec Simon Richir une année d’expertise que j’ai ouverte au contrat de professionnalisation, une première à Arts et Métiers.
En 2014, j’ai intégré le campus de Metz où j’ai rapidement pris la responsabilité des relations entreprises avant de devenir directeur adjoint du campus en charge des relations entreprises.
En 2018, j’ai rejoint la direction générale de l’école en tant que directeur des relations entreprises afin de développer les relations écoles/industrie.
En cinq ans avec le réseau des Relations Entreprises, nous avons professionnalisé les relations entreprises au sein de l’école et valorisé notre image et nos actions, en signant, par exemple, plus de cinquante conventions de mécénat avec plus de trente entreprises.

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Appréhender l’entreprise autrement par l'expertise CREDA

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Rencontre avec Emile Granveau qui a suivi l'expertise CREDA et a créé Plug’heur, une entreprise de service en lien avec les batteries de téléphones portables, et Jean-Robert Agher qui a réalisé une thèse à partir des notions abordées au sein de CREDA

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Emile Granveau :  « le CREDA m’a permis de développer mes compétences en gagnant du temps »

Emile Granveau (Bo220) s’est montré entreprenant très tôt. Après la classe de seconde, il réalise une année de césure aux Etats-Unis à Jacksonville, près de Chicago. A son retour, une fois son bac spécialité « Sciences de l’Ingénieur » obtenu, il intègre une Classe Préparatoire Scientifique aux Grandes Ecoles à Bordeaux. Sur la proposition de son meilleur ami d’enfance et du grand frère de celui-ci, issus d’une école de commerce et qui deviendront ses associés, il crée durant ses deux années de classe préparatoire, une entreprise à Bordeaux, Plug’heur. L’idée était de lancer en Europe une solution de recharge de batteries de téléphones portables qui existait déjà en Asie.
Admis au Programme Grande Ecole sur le campus Arts et Métiers de Bordeaux, il poursuit le lancement de son entreprise parallèlement à ses études d’ingénieur et s’implique également dans la vie associative de l’Union des Elèves (il a fait partie de l’équipe du Gala de mai 2022 à Bordeaux).
Lors de sa troisième année, le CREDA lui a permis de travailler sur des matières différentes, utiles pour la carrière professionnelle qu’il a choisie : « C’était une super expérience, les intervenants sont hyper intéressants et les camarades sont dans la même dynamique que moi. Je me suis familiarisé avec le secteur juridique, le  marketing et la finance. J’ai pu appliquer mes connaissances à ce que je fais tous les jours dans ma boite et c’est vraiment bien. »
Aujourd’hui, l’entreprise co-créée par Emile a quatre ans et neuf personnes ont été embauchées par les trois associés fondateurs. Plug’heur représente le deuxième acteur en termes de CA sur le marché français.
Emile travaille sur la technique, la finance, le juridique, les ressources humaines et l’opérationnel, et, tandis que ses associés travaillent sur l’aspect commercial et le marketing : « Nous avons été dès le départ attentifs à ne pas mélanger le professionnel avec le personnel et cela se passe très bien. »
Pour 2023, l'objectif est de multiplier par trois le CA sur le marché français et de commencer à se développer au niveau européen : « Nous travaillons avec des lieux à fort trafic. Historiquement, nos premiers clients ont été des centres commerciaux et depuis un an, nous équipons également les événements. »
Le conseil d’Emile pour créer son entreprise ? « Ne pas attendre pour tester son idée, réaliser un MVP (Minimum Viable Product) pour constater le besoin. »
Des projets pour ce créateur d’entreprise de 23 ans ? « J’ai envie de faire plein de choses, voyager, monter d’autres entreprises… Mais, pour l’instant, je me concentre sur la poursuite du développement de Plug’heur. »

Jean-Robert Agher : « Effectuer une thèse avec les outils du CREDA m’a donné une autre approche de la création d’entreprise »

Jean-Robert Agher (Ai.209) a réalisé, durant sa scolarité à Arts et Métiers, une mobilité en Australie, à l’Université de Melboune dans laquelle il a notamment suivi le programme « Entrepreneurship ».
Après avoir travaillé deux ans en Suisse chez Richemont dans la production de montres de luxe, il a pris la gestion de d’une petite entreprise d’une dizaine de personnes, Romans Industrie. Son objectif était de restructurer l’entreprise en retrouvant une nouvelle dynamique. C’est à ce moment-là qu’il a eu envie de reconsidérer l’approche de business modèle de Romans Industrie sous l’angle de la recherche.
Il parle de son projet à un collègue, Baptiste Piclet, directeur Général de l’entreprise Euros, qui fabrique des prothèses médicales et dont les actionnaires sont les mêmes que ceux Romans Industrie. Baptiste Piclet, ingénieur Arts et Métiers, a réalisé l’expertise CREDA et avait effectué une thèse avec Patrice Dubois et Améziane Aoussat, directeur du Laboratoire Conception de Produits et Innovation quelques années auparavant. Ainsi prend forme son sujet de thèse « La proposition d’une démarche de conception de business model cohérent » qui sera réalisé dans le cadre d’une convention CIFRE avec Euros. Son travail de recherche est appliqué à une start-up Protectus, dont la thématique est le textile médical. Améziane Aoussat a dirigé sa thèse en donnant les orientations nécessaires au développement de son travail qui était suivi par Patrice Dubois.
Suite à sa thèse, l’entreprise Proctectus l’embauche pour continuer à travailler sur l’innovation, notamment sur le produit, le service et le business model dans son ensemble.


Qu'a apporté à Jean-Robert Agher la réalisation d’une thèse à partir des notions abordées dans l’expertise CREDA ? « Concernant la thèse, bien que l’exercice, soit difficile, il implique un enrichissement personnel non négligeable mais aussi un changement important dans le rapport à la connaissance. Car celle-ci n’est plus descendante, comme durant mes études d’ingénieur, mais elle se façonne au rythme de l’évolution des résultats de recherche. L’expertise CREDA s’adresse à des élèves et leur permet d’avoir une méthodologie structurée pour penser la création d’entreprise. Je n’ai fait qu’ajouter une pierre dans sa construction mais c’est une approche de très grande valeur et je trouve intéressant d’avoir cette pédagogie différenciée. »

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Focus sur l’expertise CREDA : pour appréhender l’entreprise autrement

L’expertise CRéation d’Entreprise et Développement d’Activités du campus Arts et Métiers de Paris (CREDA PA11 et CREDA PA14), dirigée par Patrice Dubois, maître de conférence au Laboratoire Conception de Produits et Innovation s’adresse à tous les élèves du Programme Grande Ecole souhaitant créer (ou reprendre) une entreprise ou occuper à court terme des fonctions de responsable d’agence, d’activités, de chef de service ou d’ingénieur d’affaires.

Les élèves sont en situation entrepreneuriale en portant un projet qu’ils auront choisi ou proposé (mise à l’épreuve de la qualité des livrable rendus ainsi que des capacités de leadership et de travail en groupe).
En développant les nouveaux business models vertueux et respectueux de l’environnement, les élèves apprennent dans cette expertise à comprendre les mécanismes de la création de valeur, de la création d’activité et plus largement de la création d’entreprise dans les milieux industriels et l’écosystème des startup.

Nombreux sont les étudiants qui créent leur entreprise dès la sortie de l'école (14% de création ex-nihilo). Pour ceux souhaitant réaliser un parcours plus classique (83% en salariat), l’insertion professionnelle est assurée dès la fin de CREDA : 2/3 trouvent un emploi avant leur sortie de l’école et 1/3 dans les deux mois qui suivent l’obtention du diplôme.

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MARS : un financement européen pour un projet de recherche sur la plateformisation de l’industrie manufacturière

Mars

Arts et Métiers obtient un financement européen pour un important projet de recherche sur la plateformisation de l’industrie manufacturière

Le projet MARS (Manufacturing Architecture for Resilience and Sustainability, en français : Architecture de Fabrication pour la Résilience et la Durabilité) s’attaque à une difficulté cruciale pour les PME manufacturières : les perturbations dans l’approvisionnement en matières premières et en composants. 

NAMMA : Une start-up fondée par quatre anciens élèves aujourd'hui hébergée au campus de Bordeaux-Talence.

Namma STARTUP BORDEAUX ARTS ET METIERS 2023

Namma est une start-up qui fabrique des machines hybrides (regroupement de plusieurs procédés de fabrication tels que l’usinage, l’impression 3D et le laser dans une machine) fondée par quatre anciens élèves de Bachelor et aujourd'hui hébergée sur le campus de Bordeaux-Talence.

L’ESTACA S'ASSOCIE AUX ARTS ET MÉTIERS POUR POUR PROPOSER À SES ÉTUDIANTS UN DOUBLE-DIPLÔME DÉDIÉ AUX TECHNOLOGIES IMMERSIVES

ESTACA ARTS ET EMTIERS SIGNATURE DOUBLE DIPLOME 2023

L’ESTACA, école d’ingénieurs post-bac, acteur européen majeur dans le domaine des transports et de la mobilité durable, vient de signer avec l'institut Arts et Métiers de Laval un partenariat pour l’intégration de ses étudiants au sein du Master Management des Technologies Interactives 3D (MTI3D).