Simon et Paul ont choisi de faire leur mobilité internationale à vélo en partenariat avec l’association Talents For Future. Ils ont vécu une aventure inoubliable !
Pourquoi avoir fait le choix du vélo et de Talents For Future ?
La mobilité internationale était pour nous l’occasion de vivre une aventure en accord avec nos valeurs. Nous voulions l’effectuer avec des moyens de déplacements décarbonés tout en lui donnant du sens.
Nous avons découvert l’association Talents For Future (plus d’informations) dont l’objectif est de sensibiliser les futurs talents aux enjeux climatiques dans les écoles françaises aux quatre coins du globe. Cet objectif correspondait parfaitement avec nos valeurs !
Nous avons choisi de partir dans les Balkans, une région dépaysante mais pas trop éloignée : pas besoin de partir à l’autre bout de la planète pour vivre une belle aventure. Notre point de départ était Venise, puis nous nous sommes arrêtés à Zagreb, Sarajevo, Podgorica puis enfin Tirana avant de revenir à Florence. Cela représente plus de 2 150 km en vélo et 25 000 m de dénivelé positif !
En quoi consistait votre projet ?
L’association nous avait donné des contacts dans les écoles et fourni des supports pédagogiques pour les interventions. Nous avons formé plus de 428 élèves, de la maternelle à la terminale, aux enjeux climatiques et sur les questions de biodiversité. Ces élèves, qui sont souvent issus de milieux très favorisés, sont de futurs décisionnaires, que ce soit en France ou dans leur pays. De plus, ce sont souvent des enfants issus de familles ayant des quotidiens très émetteurs de carbone. Or, on sait qu’à l’échelle mondiale, les 10% les plus favorisés émettent 50% des émissions de CO2. Ces familles, tout comme nous deux, ont leur rôle à jouer !
La formation de Talents For Future comprend trois modules : comprendre, pratiquer et agir. Les deux premiers sont un peu déprimants mais le troisième redonne espoir ! On réalise que l’on peut tous agir à son niveau, que ce soit en arrêtant de prendre l’avion, en mangeant moins ou plus du tout de viande rouge, en faisant attention à ses achats de vêtement, en agissant en politique etc.
Comment s’est passé votre voyage ?
Nous sommes partis en train pour Venise le 5 octobre, puis nous avons enfourché notre vélo pour huit semaines.
Grâce à ce mode de déplacement, nous avons fait des rencontres inoubliables : nous avons été accueillis par un couple de Bosniens dans un petit village loin de tout ou encore par un Français expatrié dans un superbe appartement à Venise. De belles rencontres rendues possibles grâce à l’hospitalité de ces personnes.
Nous avons aussi connu quelques galères, par exemple en nous faisant chasser par des chiens Kangals qui surveillent les troupeaux en pâturage sur une route de montagne, mais finalement, rien de grave !
Que retirez-vous de votre expérience ?
Durant les séances de formation, nous nous sommes sentis écoutés. Nous étions deux jeunes venus parler à d’autres jeunes et cela a attiré leur attention.
Si nous avons réussi à sensibiliser ne serait-ce que 10 d’entre eux, notre voyage est une réussite !
Nous espérons aussi que notre projet inspirera d’autres étudiants Arts et Métiers.
- À savoir : avoir effectué ce voyage à vélo plutôt qu’en van aménagé a divisé par 50 les émissions liées à nos déplacements ! Sans parler des impacts sur la biodiversité, l’eau, les sols, les déchets… qui ont été également fortement diminués grâce à ce moyen de déplacement ! Les mobilités teintées « aventure » devront, dans le futur, se vivre sur des selles ou du moins autrement qu’en avion ou voiture !
