Innover en nanotechnologies, c’est le défi relevé par Alice Grégoire, ingénieure Arts et Métiers, lors de son Master of Science au sein de l’université de Cranfield au Royaume-Uni.
Une nouvelle voie pour fabriquer les nanoparticules d’alumine
Développer une méthode de fabrication plus écologique et économique des nanoparticules d’alumine en garantissant leur pureté, c’était l’objet de la master thesis d’Alice Grégoire, ingénieure Arts et Métiers, lors de son Master of science à Cranfield. « Ce projet de recherche a été réalisé pour une entreprise spécialisée dans les matériaux pour l’aéronautique et l’aérospatial, car l’alumine est utilisée dans de nombreux domaines pour sa résistance à des conditions extrêmes d’utilisation, comme la haute température ou la corrosion. » précise Alice. Pour cela, la jeune ingénieure avait à disposition un laboratoire de recherche et différents moyens de caractérisation. « Ce travail ouvre la voie au développement d'une méthode de production de nanoparticules d’alumine à partir de molécules plus respectueuses de l'environnement et moins chères que celles utilisées actuellement. Par ailleurs, ce travail a identifié un moyen de réduire la température nécessaire à l'obtention du matériau final, et donc de réduire l’énergie nécessaire à sa production » souligne Alice.
Le Professor and Mrs McKeown Prize for the Best thesis in Nanotechnology pour récompenser les travaux d’Alice
Alice a reçu le prix Professor and Mrs McKeown Prize for the Best thesis in Nanotechnology, une distinction qui récompense chaque année la thèse de master ou de doctorat la plus innovante en Nanotechnologie au sein de l'université de Cranfield. « J'étais réellement surprise de recevoir ce prix, puisque de nombreux autres projets étaient également très novateurs ! J'ai vraiment apprécié la liberté que j'ai eu lorsque j'ai réalisé ma thèse, grâce à un superviseur très bienveillant. Je suis surtout fière d'avoir pu lui montrer qu'il avait eu raison de me faire confiance. »
Alice, qui a décidé de poursuivre son cursus par un Master en Management à l’ESSEC, est actuellement cheffe de projet de la valorisation des pneus agricoles chez Michelin, dans le cadre d'un stage. « Mon background technique est un véritable atout pour ce poste qui est pourtant rattaché au Marketing »
Pour cette ingénieure, qui avait choisi d’entrer aux Arts et Métiers entre autres pour l’aspect « concret », le monde industriel est toujours une évidence : « Je souhaite travailler dans un secteur industriel, toujours en lien avec les matériaux. Le Marketing B2B m'intéresse tout particulièrement puisqu'il me permettrait de mettre en œuvre mes compétences techniques et managériales et d'avoir une vision globale du développement des produits. »