Anne-Sophie Milcent, a soutenu sa thèse le 15 juin 2020, en visio Teams et en direct sur You Tube. Focus sur son parcours et ses travaux de recherche qui ont trouvé un bon écho dans l’actualité sanitaire de ce printemps 2020. Période dans laquelle le numérique a donné un coup de pouce à la formation des professionnels de la santé.
Après une licence professionnelle en infographie 3D à l’UCO de Laval et un master en création et ingénierie numérique à l’université de Valenciennes, Anne-Sophie a rapidement conforté son envie d’explorer le mécanisme des apprentissages et des formations à l’aide de simulateurs. Ses stages de fin d’études chez des spécialistes de solutions digitales et de serious games : OHRIZON au Québec et OPERANTIS à Toulouse lui ont ouvert la voie.
Une thèse au service du perfectionnement des formations aux soignants 
Jusqu’en 2016, ma spécialité était la modélisation 3D, jusqu’au jour où je me suis interrogée lors de la conception d’agents virtuels, sur leur impact sur l’expérience utilisateur et la place des émotions dans ce contexte d’interaction Humain-Machine
Les personnages virtuels sont-ils en capacité de générer des réactions émotionnelles et empathiques chez l’utilisateur ? Quels sont les facteurs qui peuvent induire l’empathie et comment ?
Toutes ces questions, qui ne trouvent pas de réponse immédiate, elle les a mis au service de la Recherche, dans le cadre d’une thèse CIFRE, partageant son temps entre le LAMPA (équipe Présence & Innovation) et SimforHealth, le pôle de simulation numérique du groupe Interaction Healthcare. Elle ne pouvait trouver mieux comme terrain d’observation que cette startup bordelaise. Spécialisée dans la conception de simulateurs pour la formation des professionnels de santé, SimforHelath s’attèle au perfectionnement des enseignements des procédures diagnostiques et thérapeutiques dispensées aux professionnels de la santé. Inutile de dire que dans ce domaine, la mesure de l’empathie y est cruciale, l’enjeu étant de s’approcher des conditions réelles pour favoriser l’implication totale de l’apprenant.
Les expérimentations : source de rencontres enrichissantes et multidisciplinaires
Si une partie de la thèse est dédiée à la lecture de littérature scientifique dans un premier temps, elle n’est pas non plus synonyme de renfermement sur soi-même. Pour mener à bien ses deux expérimentations elle s'appuie sur un protocole bien cadré, grâce à des scénarios bien ficelés dans les 11 simulateurs élaborés par ses collègues du pôle de simulation (formateurs en soins infirmiers, développeurs 3d, chefs de projet). Anne-Sophie rencontre aussi 52 élèves en Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) en Nouvelle Aquitaine. Des rencontres très enrichissantes. Tout d’abord, parce que les expérimentations viennent tester la validité des hypothèses émises pendant sa thèse, et les résultats des travaux sont des briques complémentaires pour améliorer les simulateurs proposés par la société, notamment en intégrant des patients virtuels expressifs afin de favoriser l’apprentissage des apprenants.
Grâce à sa thèse elle bénéficie ainsi d'une vision globale pour diffuser les formations numériques dans les entreprises. Forte de cette expérience, Anne-Sophie s'oriente maintenant vers l'entrepreneuriat, avec un projet d'accompagnement personnalisé aux entreprises dans leur projet d'innovation, de recherche et de développement.
