Distributeurs de vente en vrac, simili cuir 100% végétal et contrôle de convertisseurs piézoélectriques : 3 projets d'étudiants en PEIT.
Anaelle Douziech Brisorgueil, programme Grande École (Bordeaux) : « un accompagnement sur-mesure »
« Mon projet consiste à concevoir un simili cuir 100% végétal, sans matière animale ni plastique. C’est une problématique qui intéresse les maisons de luxe en maroquinerie pour répondre aux attentes de leurs client.es éco friendly mais les produits qui existent déjà ont un aspect spongieux, pas très qualitatif ou comportent du plastique et donc posent des problèmes de recyclage.
J’ai choisi le parcours PEIT pour développer mon projet et parce que je ne connaissais pas l’entrepreneuriat. Dans ce cadre, j’ai réalisé une étude de marché qui est concluante. Je suis maintenant en phase de test et j’ai quelques pistes intéressantes en utilisant des plantes.
En 3e année, j’ai choisi de partir au Canada. Je continuerai mon projet à distance grâce à des contacts que m’a fourni Sandra Cologne. Tout d’abord, la responsable innovation durable de Kering, un groupe de luxe d'envergure mondiale qui pourra me donner les bonnes directions à prendre et me conseiller sur le prototype. Ensuite, Jean-Marc Meurville, enseignant-chercheur à Chambéry, qui me guidera pour l’aspect éco-conception.
Je recommande le parcours EIT aux étudiants qui ont une idée mais qui ne savent pas comment procéder pour créer leur entreprise. Nous bénéficions d’un accompagnement sur-mesure. Mais c’est un engagement, il y a du travail à fournir, donc il faut être vraiment motivé. »
Fanny Canoen, programme Grande École (Lille) : « Acquérir des compétences nouvelles et complémentaires »
« J’ai intégré Arts et Métiers en septembre 2020, une école qui m’intéressait déjà depuis le lycée car je savais qu’elle formait des ingénieurs compétents, proches de la réalité du monde du travail et de l’industrie. Je n’avais toutefois pas connaissance de la richesse des formations proposées concernant l’innovation et la création d’entreprise.
En fin de première année, j’ai découvert le Parcours Entrepreneuriat et Innovation Technologique. J’ai saisi cette opportunité en ayant déjà en tête un projet mais en ne sachant pas comment débuter. Grâce à ce parcours, j’ai été guidée et j’ai également pu travailler sur mon projet.
Il est certain que le PEIT a très largement contribué au lancement de mon projet de création d’entreprise.
Ce projet consiste à développer des distributeurs permettant de vendre en vrac, donc sans emballage, des produits innovants tout en offrant aux clients une expérience d’achat rapide. Nous avons jusque-là travaillé sur la définition de l’offre : en nous intéressant aux attentes et besoins de toutes les parties (consommateurs, enseignes de GMS, fabricants alimentaires…), nous souhaitons développer une solution intéressante pour chacune et donc pertinente.
D’ailleurs dans le cadre du PEIT, nous sommes encouragé.e.s par les intervenants à consacrer du temps à cet exercice qui n’est pas habituel dans notre formation d’ingénieurs.
La principale difficulté a été d’échanger avec les professionnels de ces secteurs mais nous sommes actuellement en discussion avec une marque alimentaire de yaourt. Nous nous sommes également penchés sur la réglementation en vigueur et sur la conservation des aliments, des domaines qui sortent de notre expertise mais qu’il a été très intéressant d’explorer ! Aujourd’hui, nous avons commencé la partie développement de la solution et sa conception.
Suivre le parcours PEIT est particulièrement intéressant car il nous permet d’échanger avec les intervenants et autres porteurs.ses de projets ce qui enrichit nos réflexions et fait évoluer notre idée. Je conseille vivement aux étudiants de suivre ce parcours, qu’ils soient ou non porteurs de projets, car il permet d’acquérir des compétences nouvelles et complémentaires à celles enseignées dans le tronc commun.
Dans les semaines qui viennent, je vais répondre à des appels à projets pour me faire connaître. J’espère pouvoir décrocher des contacts d’industriels afin de bénéficier de leur expertise pour la suite.
En août, je pars en Inde poursuivre mes études en troisième année et reprendrai le développement de mon projet ensuite. »
Vincent Jacquemain, doctorant (Paris) : « Des intervenants compétents, passionnés et disponibles »
« Avec mon collègue ingénieur en électronique, Christophe Cheuleu, nous avons eu l’idée de valoriser mes travaux de thèse. Nous avons travaillé sur le contrôle des convertisseurs piézoélectriques. Les piézoélectriques sont des matériaux qui se déforment sous l’application d’un courant électrique. En faisant varier ce courant très rapidement, on peut créer des vibrations. Ces vibrations, je les ai appliquées à des métaux pour tester leur durée de vie.
Christophe, lui, s’est concentré sur la partie création du contrôle électronique des piézoélectriques. A nous deux, nous avons donc une bonne maitrise de cette technologie. Notre objectif est de la mettre en œuvre pour réaliser divers essais sur des matériaux ou des structures pour des industriels.
Alors que je cherchais à trouver des accompagnements pour notre projet de création de start-up, le parcours PEIT m’a été présenté lors d’une réunion avec plusieurs intervenants d’Arts et Métiers et d’AMVALOR. Avec Christophe Cheuleu, nous avons vu cette formation comme une belle opportunité de gagner en compétences dans l’entrepreneuriat. Issus du domaine de la recherche, nous n’avions jusqu’alors que très peu de notions dans ce domaine.
C’est un parcours relativement complet. Au travers de multiples ateliers, j’ai appris à maîtriser des notions importantes que tout entrepreneur se doit de connaitre. Je peux les appliquer ensuite à mon projet (cadrage du projet, étude de marché, guide d’entretien professionnel…). Les intervenants qui animent les ateliers sont à la fois compétents, passionnés et disponibles, ce qui est idéal.
J’ai acquis des connaissances qui se transforment ensuite en compétences, en terme d’entrepreneuriat pour mieux organiser mon projet et le faire évoluer mais aussi en terme de marketing pour mieux cibler l’objectif de notre démarche. J’ai pu notamment problématiser mon idée, déterminer les potentiels clients, établir une approche pour les interroger afin d’obtenir de précieuses informations qui me permettront de bien dimensionner le marché auquel je m’adresserai.
Aujourd’hui, nous sommes en train de créer une start-up qui sera hébergée par l’incubateur du campus de Paris. L’objectif en ce moment, est de bien identifier les besoins et problèmes des clients pour mettre nos compétences en œuvre afin de les aider. »