Soutenir sa thèse à l’issue du confinement

Paul Stief a soutenu sa thèse en visioconférence à l'issu du confinement
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Paul Stief est doctorant du Laboratoire de Conception, Fabrication, Commande (LCFC) sur le campus Arts et Métiers de Metz. Il a soutenu sa thèse un mois après la fin du confinement. Retour sur une fin de thèse et une soutenance inhabituelles.
 

Où en étais-tu dans ta thèse au moment de l’annonce du confinement ?

J’étais en phase de rédaction depuis le mois de décembre. 95% des aspects scientifiques étaient terminés, je n’avais plus d’expérimentation sur place. La partie à finir concernait une méthode pour comparer les plans d’assemblage. Heureusement, tous les modèles de produits étaient déjà sur mon ordinateur ce qui m’a permis de poursuivre à domicile.

La fin de thèse est souvent marquée par de nombreux échanges avec l’équipe encadrante, comment as-tu géré cette étape ?

Le confinement n’a pas complétement bouleversé notre fonctionnement car nous avions l’habitude d’échanger par visio avec les membres de l’équipe encadrante : mon directeur de thèse était au Danemark depuis le mois de septembre.

Avec le confinement, nous avons entièrement basculé sur Teams. C’est une solution plus souple qui nous a permis d’inviter les partenaires industriels de la thèse. Par exemple, une réunion programmée depuis quelques temps en présentiel devait permettre de faire un retour aux industriels sur les travaux réalisés. Nous avons organisé cette « rencontre » sur Teams.

Pour finir, mon contrat, devait finir en mai. Il s’est terminé en juin pour me permettre de terminer les travaux de recherche sereinement.

Quelles difficultés as-tu rencontré dans la fin de ta thèse ?

Au début, la plus grande difficulté était l’incertitude d’avoir contact avec les industriels pour finir le projet. À la fin, le challenge était plutôt l’organisation de la soutenance elle-même, avec les changements fréquents des mesures sanitaires.

J’ai aussi rencontré des difficultés avec les questions administratives à régler à distance : impression du rapport, validation du dépôt, signatures, demande de rédaction en anglais, etc.

Quels avantages en as-tu tiré ?

En travail à distance, j’ai été davantage au calme que je ne l’aurais été au bureau. La rédaction de thèse était plus efficace. En plus j’avais le matériel et les accès nécessaires pour travailler correctement à distance : ordinateur portable, accès aux outils numériques (bibliothèque à distance, ressources documentaires, Microsoft Teams et Office en ligne).

Je n’ai pas ressenti d’isolement, comme nous avons gardé le rythme des réunions à distance avec l’équipe encadrante et il y avait la possibilité de participer à des cafés virtuels avec l’équipe du laboratoire.

J’ai aussi apprécié de suivre des formations professionnalisantes proposées par le plan de formation de l’école sur différentes plateformes en ligne : éthique de la recherche, gestion de projet, du manager au leader, compétences numériques, etc.

Comment as-tu préparé ta soutenance ?

J’ai préparé la soutenance en étroite collaboration avec mon équipe encadrante, toujours très présente. Nous avons d’abord envisagé une soutenance avec seulement trois personnes présentes, à cause des contraintes sanitaires.

Avec l’assouplissement de ces mesures, nous avons eu l’autorisation d’inviter dix personnes en présentiel, dont une partie du jury, mon épouse et quelques collègues de la chaire industrielle. L’utilisation de Teams a permis aux autres membres du jury d’être connecté à distance, et d’inviter du public.

Pour la présentation en elle-même, j’ai fait quatre répétitions sur Teams qui se sont bien passées ainsi qu’une répétition technique en présentiel sur le campus. Cela nous a permis de mettre en place la salle et de tester l’environnement informatique.

En plus des présentations dans des congrès internationaux, j’avais un bon entrainement pour la soutenance.

Comment s’est passée ta soutenance ?

D’habitude je ne suis pas très stressé par la prise de parole en public. Mais là, j’avais quand même une appréhension le jour même, notamment sur la partie des questions. Heureusement, les bons retours sur le rapport de thèse m’ont donné confiance.

La soutenance s’est bien déroulée, notamment sur le plan technique où le challenge était de gérer les différents micros et haut-parleurs dans la salle pendant les questions.
Lors de la délibération du jury, j’ai beaucoup apprécié les commentaires très positifs sur mon travail de thèse.

Après la soutenance, nous avons pu partager un moment convivial en dehors du campus en respectant les gestes barrières. Un pot virtuel avec les collègues du laboratoire a été proposé sur Teams.

 


À propos de la thèse de Paul Stief

Paul Stief a débuté sa thèse « Contribution à la co-conception de produits et de leurs systèmes de production reconfigurables » en mai 2017. Elle a été réalisée dans le cadre de la chaire de recherche industrielle « Systèmes de production reconfigurables-sûrs-performants » en lien étroit avec des partenaires industriels qui ont fourni de nombreux cas d’études.
Ses travaux de thèse ont porté sur l’élaboration d’une méthodologie destinée à concevoir un système de production d’assemblage reconfigurable. L’objectif étant de prendre en compte les éléments pertinents pour concevoir une ligne de production qui s’adapte facilement et rapidement en cas de changement de production, que ce soit pour de nouveaux produits et/ou de nouveaux volumes.
Il a déjà obtenu une proposition d’emploi pour poursuivre ses travaux.

 

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