Grâce à une bourse du gouvernement français, Ákos Szeitl intégre en 2019 le programme Grande Ecole sur le campus de Cluny et termine sa double formation diplomante sur le campus aixois.
Bienvenue Ákos ! Vous arrivez d’Hongrie. Quel a été votre parcours avant d’intégrer le campus Arts et Métiers d’Aix-en-Provence en 3e année ?
Avant d’arriver en France, j'ai obtenu un diplôme de Bachelor. Je suis actuellement un master en ingénierie de l’énergie à l’Université des Sciences Techniques et Economiques de Budapest. Après avoir passé un premier semestre en Hongrie, j’ai décidé de venir en France. J’ai été accueilli sur le campus de Cluny en 2e année du programme Grande Ecole au sein duquel j’ai déjà effectué deux semestres. J’ai saisi l’opportunité de venir réaliser un semestre supplémentaire sur le campus d’Aix-en-Provence qui propose l’expertise de 3e année Les nouvelles énergies pour un développement durable (FINRJ) en lien direct avec mon projet professionnel.
Vous serez diplômé des Arts et Métiers et de l'Université des Sciences Techniques et Economiques de Budapest à la fin de votre cursus universitaire. Pourquoi avoir choisi de suivre ce double diplôme ?
Il y a en effet un accord bilatéral entre Arts et Métiers et l’Université des Sciences Techniques et Economiques de Budapest. Je bénéficie d’une bourse du gouvernement français pendant mon séjour en France. Elle est plus avantageuse qu’une bourse Erasmus+. J’ai été soutenu par Campus France et l’Institut Français de Budapest dans mes démarches administratives.
Suivre ce double diplôme en France est une belle opportunité pour développer mes compétences professionnelles et personnelles.
Ma formation à Aix-en-Provence me permet d’élargir mes connaissances et mon esprit critique sur des secteurs qui m’intéressent en énergétique et en mécanique. Je peux me projeter dans mon futur métier avec un autre regard, y découvrir d’autres facettes.
Je cherche aussi à capitaliser des connaissances pratiques que je pourrai utiliser ensuite en tant qu’un ingénieur. J’arrive d’un système d’enseignement supérieur hongrois qui propose une formation plus théorique que la formation Arts et Métiers axée sur l'autonomie dans la conduite de projets et le travail en équipe, la résolution de problèmes autour de vraies problématiques d’ingénierie, la possibilité de fabriquer des pièces mécaniques, l'accès aux ateliers.
Mes études en France me permettent également d’améliorer mes relations personnelles dans un entourage multiculturel, apportant une dimension internationale à ma formation d’ingénieur… et de perfectionner mon niveau de français.
Quelles sont vos ambitions à la suite de ce double diplôme ?
Une fois mon diplôme en poche, je souhaite commencer à travailler dans le secteur de l’énergie et plus précisément dans le domaine de l'économie d'énergie pour diminuer les émissions de la production d’énergie et pour populariser l’utilisation de l’énergie verte.
En France, en Hongrie ? Je n’ai pas encore décidé. Mais je suis certain que je chercherai une entreprise internationale ou française pour utiliser mes compétences linguistiques. Par ailleurs, au début de ma carrière, je souhaiterais aussi voyager un peu.
Quelle est votre plus belle réussite en tant qu'étudiant ?
Quand je suis arrivé, le premier semestre a été le plus difficile à cause des différences de niveaux de formation entre la France et la Hongrie. Mon français était à parfaire également.
La gestion du temps de travail est devenue un facteur important de mon intégration.
Je pense que ma plus belle réussite a été de trouver le bon équilibre entre mes études et la vie de campus. J’ai réussi à me faire des amis et à devenir actif dans la communauté des Gadz’Arts. En même temps, j’ai validé mes semestres et passé les tests avec succès, tout en progressant rapidement en français.
Vos compétences linguistiques sont pourtant déjà excellentes !
Je suis très reconnaissant envers ma mère qui est professeur de français en Hongrie de m’avoir intéressé à la beauté de la langue française. Avec ma famille, nous sommes partis visiter la France plusieurs fois. Cela m’a donné l’occasion de découvrir la culture française et les Français. Cela me tenait à cœur d’étudier en France pendant une longue période.
Comment s’est déroulée votre nouvelle installation en France en pleine crise sanitaire ?
En mars, au début de la pandémie, je suis rentré en Hongrie et j’ai laissé toutes mes affaires à Cluny. J’ai fini le deuxième semestre en ligne à l’aide de Teams. Pour obtenir le double diplôme, j’avais seulement un stage de dix semaines à effectuer. J’ai opté pour un stage durant l’été dans une entreprise hongroise qui réalise des audits énergétiques. J’ai dû également rester en contact avec les consulats français et hongrois pour connaitre les restrictions et les règles sanitaires en vigueur pour mon retour.
Sur Aix-en-Provence, la recherche d’un logement a été très compliquée. A la résidence universitaire, il n’y avait pas de place, à cause de l’annulation des mobilités internationales pour les étudiants français. Finalement, les responsables Scolarité et Relations internationales du campus et l’administration de la résidence m’ont trouvé une chambre.
D’une manière générale, je suis très reconnaissant envers les personnes qui m’ont accueilli et accompagné. Je voudrais remercier l’Université des Sciences Techniques et Economiques de Budapest de m’avoir informé de cette possibilité de faire un double diplôme à Arts et Métiers, les campus de Cluny et d’Aix qui consacrent beaucoup d’attention aux étudiants internationaux, ma famille d’accueil clunisienne et mon ami hongrois Kristóf qui m’ont aidé lorsque j’étais tout seul en France et qui m’ont encouragé.
Merci Ákos et bonne continuation !