Portrait d'Anaëlle MARCHE, ingénieure chez Vinci Energies

Une
Témoignage
Entreprise

Découvrez le portrait d'une femme ingénieure Arts et Métiers, aujourd'hui chez Vinci Energies. 

Présentez-nous votre parcours de formation

"Mon choix de devenir ingénieur généraliste s’est manifesté assez tôt, en 3e suite à des échanges avec mes professeurs. Je voulais suivre une formation qui me permettrait de tout voir et me laisser le choix du secteur d’activité le plus tard possible. En ce sens, Arts et Métiers cochait tous mes critères avec la formation d’ingénieur généraliste du Programme Grande Ecole.

Ce sont vraiment les seuls critères qui m’ont poussée à faire ce choix de formation car à l’époque, je n’avais aucune connaissance sur l’histoire de l’école, les traditions, le réseau des alumni etc.

J’ai donc très tôt orienté toutes mes études en fonction de ce choix : j’ai d’abord suivi un Bac S option sciences de l’ingénieur où j’ai pu suivre des matières qui m’ont tout de suite beaucoup plu et qui ont confirmé mon choix de faire ces études. J’ai ensuite rejoint une Prépa PTSI PT à Tours. Puis j’ai intégré la promo 2014 sur le campus de Bordeaux dans le cursus PGE.

En 2e année PGE, j’ai pris plusieurs responsabilités dans la vie associative et étudiante : Capitaine de l’équipe de Volley, co capitaine de l’équipe Hand et des pom-pom girl, et également vice-présidente du Gala. Pour ce dernier engagement, plus que le titre de « vice-présidente », j’ai vraiment apprécié l’aspect managérial de la fonction (organisation, coordination et management de 300 élèves, 2h par semaine).

C’est pourquoi pour ma 3e et dernière année à Arts et Métiers, j’ai souhaité suivre un double diplôme à l’IAE : un mastère « Management général - IAPP » qui combinait beaucoup de management, de droit, de comptabilité, de gestion des ressources humaines etc, et qui m’a permis de compléter mon bagage d’ingénieure."

 

Comment s’est passée votre scolarité à Arts et Métiers en tant que jeune femme ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

"Dans ma promo, on était seulement 10% de femmes mais il y avait très peu de distinction de genre, on évoluait ensemble et on se concentrait uniquement sur les qualités et compétences des élèves pour l’attribution des rôles dans la vie étudiante et associative. Notre promo était vraiment bienveillante et assez protectrice avec les femmes. Les autres élèves nous encourageaient beaucoup à nous investir dans la vie associative et le collectif étudiant. Ce qui fait que j’ai vraiment de très bons souvenirs de ma scolarité ! Même en Prépa, nous étions peu nombreuses dans les filières, on était donc habituées à évoluer dans un milieu plus masculin.

Par ailleurs, j’ai eu la chance de grandir dans une famille où mes parents nous ont accompagné mes frères et sœurs à suivre les métiers de notre choix, sans distinction de genre, sans mettre en avant des parcours d’excellence plutôt que d’autres.

Aussi, j’étais assez indépendante et j’avais envie de me prouver que j’avais les capacités d’arriver seule à mon choix de carrière."

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Qu’en est-il de votre parcours professionnel depuis l’obtention de votre diplôme d’ingénieure ? Et quels sont vos objectifs professionnels à venir ?

"Pendant ma formation à Arts et Métiers, j’avais pour projet de devenir conductrice de travaux. Mais au gré des rencontres professionnelles, je me suis rendue compte que ce métier n’était peut-être pas celui qui me correspondait le plus. Le réseau Gadz’Arts m’a été utile en ce sens.

J’ai réalisé mon Stage de Fin d’Etudes (SFE) dans la maîtrise d’œuvre chez une entreprise de Vinci. Puis j’ai bénéficié de réseau de contacts de Vinci pour candidater à mon premier poste. J’ai notamment suivi le cursus pépinière développée par Vinci en vue de devenir responsable d’affaires.

J’ai évolué au sein de 4 Actemium, des entreprises du groupe Vinci. Au terme de cette première année, l’un de ces Actemium m’a ensuite recrutée. J’avais en charge la montée en compétences de collègues allemands dans le cadre d’un contrat de maintenance chez Safran à Hambourg, et de faire remonter les suggestions clients français qui étaient donneurs d’ordre sur le site de Hambourg. Une fois cette mission accomplie et Actemium Hambourg autonome, j’ai pris de nouvelles missions ailleurs : Cegelec Défense Infrastructures & Réseaux à Toulouse où je travaille depuis 2 ans actuellement en tant que Responsable d’affaires adjointe.

J’y travaille sur des protections électromagnétiques (Cages de Faraday) pour les armées. Cette entreprise peut travailler sur des projets à plus ou moins long terme (de quelques mois à plusieurs années), les projets évoluent régulièrement donc je sais que je ne m’ennuierai pas, je continuerai sans cesse d’apprendre sur cette science et cette technologie. D’où mon souhait de rester le plus longtemps possible dans cette entreprise. L’entreprise a pour vocation d’être un acteur industriel incontournable sur ce sujet auprès de la DGA. C’est un réel avantage car nos postes sont vraiment bien encadrés et préservés pour nous permettre de nous y épanouir et d’y rester."

 

Avec un peu de recul maintenant, quelles qualités et compétences acquises durant votre formation avez-vous pu mettre à profit au cours de vos différentes expériences professionnelles ?

"Je dirai en grande partie les compétences managériales, on apprend à s’adapter à chaque profil de notre équipe.

Ensuite la capacité à se débrouiller avec les outils informatiques : j’ai ainsi programmé l’automatisation de plusieurs de mes outils. La curiosité d’apprendre est quelque chose qu’on a appris à développer à l’école.

Et bien sûr les notions et tout le bagage du tronc commun de formation : électricité, hydraulique, pneumatique etc…. Sans être experte sur un sujet précis, je suis capable de comprendre tous les sujets dont il est question en réunion d’équipe par exemple, et j’ai la possibilité d’en saisir chaque étape de réalisation."

 

Pourquoi Vinci Energies ? Quels sont leurs engagements en matière d’insertion professionnelle des femmes ?

"Il n’y a aucune distinction de genre, chacun trouve sa place naturellement. La grande force de notre équipe est le dialogue, les erreurs sont acceptées, et on apprend à tout se dire pour faire avancer au mieux les projets de manière collective. En termes de légitimité, qu’on soit un homme ou une femme, je pense que ça s’acquiert au fil du temps.

J’ai rarement eu de difficulté à imposer mes choix, je pense que tout dépend de la manière de le faire. J’aime me renseigner sur les tâches de chaque membre de mon équipe, je fais ensuite table rase de mes connaissances pour « montrer patte blanche » et bénéficier en toute humilité de l’expérience de mes collaborateurs. Je privilégie au mieux une position de leader que de cheffe qui impose ses décisions.

Par ailleurs, Vinci a effectivement une politique d’insertion et de diversité. Ils organisent notamment via le HUB au féminin (OCCITANIE) des conférences et petits ateliers régulièrement pour accompagner les femmes à évoluer et progresser dans leurs métiers.

Enfin, je trouve qu’un équilibre est nécessaire quand on travaille entre hommes et femmes, car on n’a pas tous la même sensibilité et la même manière de voir les choses. On se complète donc facilement quand on confronte les différents points de vue."

 

Participez-vous à des opérations de sensibilisation aux métiers scientifiques et techniques auprès de jeunes femmes ?

"Oui, je participe tous les ans à l’opération « vis ma vie d’ingénieur » organisé par l’école à Bordeaux. En binôme avec un autre alumni, on intervient auprès des promotions pour présenter notre métier et notre parcours.

En général l’intervention se fait le matin, mais j’aime rester l’après-midi pour poursuivre les échanges de manière plus individuelle et approfondie avec les élèves qui le souhaitent, c’est très enrichissant de leur faire bénéficier de notre recul et de notre expérience en tant que jeune diplômé.e.s."

 

Quel message pourriez-vous adresser aux jeunes filles qui hésitent ou envisagent des études d’ingénieure ?

"Être ingénieur c’est avoir la liberté de choisir comment résoudre un problème ou et de quelle manière répondre à un besoin. Aujourd’hui j’ai le choix de faire des choix, j’ai la liberté de m’organiser comme je le souhaite pour répondre aux commandes de mes clients et de ma direction. C’est ce qui me plait dans mon métier."

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