Les technologies numériques de réalité virtuelle et augmentée facilitent-elles l’apprentissage des élèves ? C’est ce que tentent de démontrer Louis Jeannin et Nicolas Galiguiri, lauréats du prix Tremplin lors de la dernière édition du concours Open4Start-up, organisée par Nicéphore Cité.
Défi, passion, vocation, retour avec Louis sur ce concours et sur le projet ACCENS pour lequel il a développé un démonstrateur de réalité virtuelle et augmentée.
Un défi : le numérique au service de la pédagogie
Les technologies numériques au service de la formation, tel est l’enjeu dans lequel s’inscrit Arts et Métiers, école de l’Industrie du Futur. Le campus Arts et Métiers de Cluny est impliqué et l’équipe de Florence Danglade tente de répondre à la question suivante : les technologies numériques de réalité virtuelle et augmentée facilitent-elles l’apprentissage des élèves ?
Les premières expériences et simulations ont eu lieu sur le campus de Cluny. Des démonstrateurs de réalité virtuelle et augmentée ont été créés par Louis Jeannin, élève en master MTI3D à Chalon sur Saône, dans le cadre de son projet d’expertise de 3e année de formation d’ingénieur. Il a conçu deux démonstrateurs et s’est servi de ces camarades comme cobayes.
Margaux s’équipe d’un casque de réalité virtuelle pour entrer dans une pièce et comprendre un système mécanique pendant que Rayan se sert de son smartphone pour visualiser la pièce à partir de son plan en 2D. Louis devra livrer, pour obtenir son diplôme, de nouvelles applications ainsi qu’un 3e démonstrateur en réalité augmentée qui offrira à l’équipe Matériaux du LaBoMaP un mode d’emploi de sa presse injecteuse afin de mieux comprendre son fonctionnement.
Une passion : son parcours d’ingénieur
Louis est tombé dans la marmite des démonstrateurs lorsqu’il était petit. Son père est ingénieur Arts et Métiers, et sa passion pour les sciences de l’ingénieur a confirmé son choix d’intégrer Arts et Métiers. Son père s’est tourné vers l’énergie, lui vers la réalité virtuelle et augmentée.
De plus en plus présentes dans notre quotidien, au cinéma ou dans les jeux vidéo, les réalités virtuelle et augmentée ne sont pas encore exploitées en pédagogie. Alors, Louis a saisi ce projet d’expertise de 3e année à pleine main car « Les maquettes parlent plus que les schémas ou équations. La réalité virtuelle est l’extension de l’œil, et projette le regard à l’intérieur même de la pièce. La réalité augmentée transforme la 2D en 3D. Et ces deux réalités permettent d’étudier des machines qui ne peuvent pas être déplaçables ni démontées facilement. »
Une vocation : vers l’entrepreneuriat.
Louis obtient le concours d’entrée en formation d’ingénieurs généraliste Arts et Métiers et choisi le campus de Cluny en 1er vœu. Il suit la filière métiers « Ingénierie Numérique et Image » et pour accéder au master recherche de 3e année à l’Institut Image de Chalon-sur-Saône, il a passé sa 2e année sur le campus de Lille. Lors du Défi Chal’enge 2018, il remporte 2 prix. Le principe de ce défi est de développer pour un client un dispositif de réalité virtuelle ou augmentée. Avec son binôme Nicolas Galiguiri, il a développé pour La Poste un programme qui permet aux utilisateurs de l’application smartphone de trouver rapidement et facilement le bon format de colis en 2 clics à partir de la photo de l’objet.
Avec l’application Foxar, ils décrochent le prix Tremplin au concours Open4Start-up et posent une nouvelle pierre à leur projet d’entrepreneurs. Ce démonstrateur s’adresse aux collégiens et lycéens en les aidant à mieux comprendre les sciences. Pour cela, il fait appel à un comité d’enseignants des matières à vulgariser. Louis et Nicolas souhaitent monter leur start-up une fois leur diplôme en poche. Ils ont pleins d’autres idées mais « l’éducation y aura une place prédominante, » assure Louis.
