L’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak (IBHGC), situé sur le campus Arts et Métiers de Paris, participe depuis plusieurs semaines au projet 3D Covid, une plateforme de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris d'impression haut-débit pour répondre aux besoins sanitaires urgents des soignants. Témoignage de Sébastien Laporte, directeur de l'Institut.
Quel est l'objectif du projet 3D Covid ?
Le projet 3D Covid a pour but de fabriquer du "matériel pour les soignants ainsi que pour le traitement des malades : visières de protection pour le visage, valves pour respirateur artificiel d’urgence, matériel d’intubation, masques, poignées... ". Le tout sous la supervision de la start-up Bone 3D. Ce projet est porté par le Dr. Roman Hossein KHONSARI (MCU-PH, Hôpital Necker, Université de Paris) et Jérémy ADAM (Bone3D).
L’idée est de partager avec tous, une fois les conceptions des systèmes validées, les fichiers nécessaires à leurs impressions 3D, pour qu’ils soient utiles au plus grand nombre. L’AP-HP a mis en place un site sur lequel le personnel soignant va retrouver toutes les pièces pouvant être imprimées (open source). Certains modèles sont validés comme dispositifs médicaux d'urgence pour l'APHP, d'autres sont au stade de prototype en cours d'évaluation clinique.
Pourquoi l’Institut de Biomécanique Georges Charpak a décidé de s’impliquer dans ce projet ?
L’Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak travaille dans le cadre de sa recherche partenariale avec Bone3D depuis quelques années et nous avons un projet de thèse de doctorat commun avec le service de Chirurgie maxillo faciale et chirurgie plastique pédiatrique.
L’IBHGC s’est impliqué dans ce projet pour plusieurs raisons, entre autres :
- Pouvoir mettre à la disposition de la plateforme les différentes expertises de l’IBHGC dans la conception et de l’impression 3D dans le domaine médical,
- Diffuser cette initiative au sein de la communauté Arts et Métier et ainsi profiter de l’expertise de nos personnels et de nos étudiants.
Comment l’Institut participe-t-il au projet ?
Plusieurs membres de l’IBHGC (ingénieur de Recherche, enseignant-chercheur, doctorant) participent aux projets de développements et de conceptions du projet 3D Covid.
On peut citer, entres autres, le travail de conception et de développement de Xavier Bonnet d’un dispositif qui permet d’ouvrir les portes avec l’avant-bras ou encore l’évaluation géométrique et le contrôle dimensionnel de pièces imprimées à l’aide du µScanner de l’institut par Sylvain Persohn..
Personnellement, j’essaie de mettre en relation les membres du réseau Arts et Métiers avec des personnels de Santé du projet 3D Covid, que ce soit pour des problématiques de conception ou pour des besoins dans le cadre de la validation de systèmes.
Comment s’articule le projet 3D Covid avec la production de visières sur les campus Arts et Métiers ?
Je pense qu’en cette période, toutes les actions sont importantes. Les projets de production de visières et le projet 3D Covid sont fortement complémentaires, leurs objectifs sont les mêmes, aider au mieux de nos compétences les soignants. Je tiens aussi à souligner la très forte implication des personnels de l’école dans leurs efforts dans la production de visières, il est important de relayer l’appel à dons de l’école :
Pour pouvoir continuer de fabriquer des visières, les équipes d'Arts et Métiers ont besoin de matériel : films plastique, élastiques, bobines de plastique pour imprimante 3D. Vous ou votre entreprise disposez de ce type de matériel ? Contactez le campus le plus proche pour en faire don !
Si vous êtes en région parisienne et que vous voulez donner du matériel : contactez bre.paris@ensam.eu !