Thibault Haguet, diplômé Arts et Métiers, est fondateur à 26 ans de la startup angevine LUO. Il lance ses Ayos, des colonnes végétales modulables et autonomes en eau, en terre cuite et en verre, une décoration végétale qui introduit un peu plus de nature dans les domiciles. Rencontre avec un jeune entrepreneur qui veut redonner la main verte aux Français !
Allier l'entrepreneuriat et une formation d'ingénieur c'est possible !
Thibault Haguet a toujours eu la fibre entrepreneuriale, et ce dès sa première année sur le campus Arts et Métiers de Metz. Dans le cadre d'une simulation de création d’entreprise, organisée sur le campus, Thibault avait déjà son idée en tête : créer un jardin vertical. "J'avais constaté que les murs végétalisés étaient plébiscités mais difficilement accessibles pour les particuliers car trop coûteux et difficiles d’installation et d’entretien, c'est ce qui m'a donné l'idée de créer des pots de fleurs innovants ! ".
D’ailleurs explique-t-il, "un mauvais arrosage est le plus souvent la cause de la mort des plantes, plus que l’absence d’eau". Il a alors pensé son produit pour empêcher l’utilisateur de prodiguer un mauvais arrosage et ainsi permettre le bon épanouissement des plantes.
Mais qu'est-ce que "Les Ayos" ?
Avec son design élégant, les Ayos sont des pots de fleurs en terre cuite et en verre. Autonomes en eau pour une période d'environ 2 semaines, ils sont également modulables, puisqu'ils s'empilent les uns sur les autres. "La plante pompe, via une mèche trempée dans le réservoir, la quantité d’eau dont elle a besoin, explique Thibault. La terre cuite est excellente pour une bonne oxygénation de la terre et elle stocke aussi de l’eau pour la plante", précise-t-il.
Fabriqués en France avec des matériaux durables et 100% recyclables, LUO s'engage dans une démarche design éco-responsable. Les modules en terre cuite sont fabriqués dans un atelier artisanal en Champagne-Ardennes, labellisé « Entreprise du Patrimoine Vivant » et l’assemblage et l’expédition sont ensuite effectués dans un ESAT à Angers par des personnes en situation de handicap.
L'entrepreneuriat à Arts et Métiers : une rampe de lancement pour développer son projet entrepreneurial
Thibault rejoint pour sa 2e année du Programme Grande Ecole, le campus d'Angers dans le cadre de la formation "Innov'ance" aujourd'hui appelée PEIT (Parcours Entrepreneuriat et Innovation Technologique). Cette formation permettait d'alterner un mois sur le campus d'Angers et un mois à Angers Technopole, l'incubateur partenaire. "Cette année m’a vraiment permis de construire mon projet tout en suivant ma formation d'ingénieur avec mes camarades de classes", explique-t-il.
En troisième année, Thibault commence par un stage de fin d'étude à Berlin où il côtoie le fondateur et dirigeant d'une entreprise de 200 personnes dans le biomédical. Le reste de son stage de fin d'études est dédié à son projet sur lequel il travaille en autonomie dans le cadre de l'expertise CREDA, (Création d'entreprise et développement d'activités). Une expertise qui aide les élèves en dernière année du Programme Grande Ecole à développer et valider un projet professionnel comme la création d'entreprise. Avec l'arrivée du COVID, Thibault poursuit alors le développement de son projet en parallèle de ses cours en ligne.
Arts et Métiers m’a permis d’acquérir à la fois une base scientifique et technique solide et m'a donné l’espace nécessaire dont j’avais besoin pour entreprendre !
Grâce à son engagement et sa ténacité, sa start-up LUO, qui signifie la lumière et l'eau, est incubée à Angers Technopole et Thibault est lauréat du concours Vegepolys Valley (pôle de compétitivité du végétal implanté à Angers) il remporte alors 10 000€. Diplôme en poche, l'aventure ne s'arrête pas là, Thibault se dédie à plein temps à sa startup et s'entoure d'anciens ingénieurs Arts et Métiers en retraite qui l'accompagnent dans le cadre du CLENAM (Club Entrepreneurs des Arts et Métiers). Thibault obtient également un prêt d’honneur de 10 000€ par la Fondation Arts et Métiers. De nombreuses aides ont ensuite été obtenues pour développer le concept des Ayos.
"Mon produit a beaucoup évolué avec le temps. Plus de 20 prototypes fondamentalement différents les uns des autres en 5 ans ont été nécessaires pour trouver le bon design et en arriver à ce résultat ! Je faisais fonctionner mon imprimante 3D dans ma salle de bain la nuit pour faire mes prototypes", se souvient-il !
Aujourd'hui ce jeune entrepreneur de 26 ans lance une précommande des Ayos jusqu'au 16 décembre dans le cadre d'une belle campagne de financement participative sur Ulule puisque 200% de l’objectif a été atteint dès les premiers jours ! Il ne nous reste plus qu’à souhaiter une belle croissance à cette jeune pousse !