Portrait de femme : Nina, élève-ingénieure et styliste

Portrait de femme : Nina, élève-ingénieure et styliste
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Vie étudiante

Nina est étudiante en 1re année du Programme Grande Ecole sur le campus d’Aix-en-Provence. Elle nous parle de transmission, d’engagement, d’inspiration, de créativité autour de sa passion pour le stylisme. Quel que sera son métier - les postes d’ingénieure ne manquent pas dans les entreprises du secteur de l’habillement, une chose est sûre : elle n’est pas prête de s’arrêter de coudre.

Tu as choisi de suivre des études scientifiques et non de stylisme. Pourquoi ?

Lorsque j’étais en classe de terminale, j’ai effectivement songé à me diriger vers une filière plus liée à ma passion. Toutefois, cartésienne, je suis une personne qui aime se cultiver, raisonner, résoudre des problèmes. L’idée de me retrouver dans un établissement exclusivement dédié à la couture et au stylisme m’effrayait un peu. Mon appétit pour les matières scientifiques et littéraires (j’aime aussi énormément la littérature et l’histoire) en aurait été brimé. Je ne regrette absolument pas mes deux années en classe préparatoire puis d’avoir intégré les Arts et Métiers. Je suis très heureuse de faire aujourd’hui partie de la belle et grande famille des Gadz’Arts.

De plus, les postes d’ingénieure ne manquent pas dans des entreprises du secteur de l’habillement de luxe telles que Hermès, Louis Vuitton ou même Chanel. J’aimerais travailler dans ce domaine que j‘affectionne particulièrement en exerçant dans l’une de ces entreprises ou pourquoi pas en vivant de mes créations ?

Comment ta sensibilité de styliste s’exprime-t-elle ?

Coudre a de multiples vertus. Tout d’abord cela me permet d’exprimer ma créativité.  Les heures passées derrière ma machine à coudre filent d’une manière différente. La concentration et la minutie requièrent toute mon attention. Les autres soucis sont écartés, oubliés le temps du travail manuel. Finalement, il y a évidemment la fierté de porter et de voir porter ses propres créations qui me permet d’affirmer mon engagement pour une consommation et une mode plus responsables, très éloignées de la « fast fashion ».

D’où provient ton inspiration ?

Les sens qui me donnent envie de créer sont essentiellement la vue et le toucher. Mon imagination se nourrit de ce que je vois. Je multiplie volontairement les confrontations visuelles : magazines, films, réseaux sociaux, personnes. Pinterest reste ma source d’inspiration quotidienne. Je ne manque également jamais de regarder les défilés Chanel et Jacquemus : alliance du chic et du confortable pour l’un et souffle méditerranéen qui fait écho à mes origines montpelliéraines, pour l’autre.

Puis dans un second temps quand l’idée d’un vêtement est assez mûre et précise, je me concentre sur les matières à utiliser, pour cela rien de mieux que de toucher toutes les étoffes disponibles. Je ne suis pas une adepte des achats de tissus par internet.

Et cette passion ?

J’ai toujours eu un réel engouement pour le vêtement. Choisir la pièce appropriée à chaque situation a défini depuis mon plus jeune âge mon intérêt pour la mode. J’ai appris à me servir d’une machine à coudre très jeune. À 7 ans, je confectionnais à l’aide de ma grand-mère des costumes de scène que je portais lors de galas de danse classique.

Puis, j’ai eu besoin de porter mes créations au lycée, dans la rue et plus seulement sur scène. Le vêtement est à mon avis le premier échelon de l’expression personnelle. C’est dans la volonté d’étendre et d’adapter cette « toile du soi » qu’est née mon envie de coudre mes propres vêtements.

Créer par et pour moi quelque chose qui me ressemble.

Nina a sélectionné pour nous deux de ses robes préférées.

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Une de ses premières créations, confectionnée pendant le confinement : une robe dos nu à bretelles réalisée dans une nappe ronde vintage fleurie. La coupe simple donne à cette robe une allure à la fois volumineuse et légère qui évoque le printemps et des envies de pique-niques champêtres.

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Et sa toute dernière création : une robe longue sans manches en jean brut d’inspiration japonaise, fendue sur l’arrière pour casser l’austérité d’une coupe droite sans décolleté. Elle est rehaussée d’un biais beige la mettant en valeur en créant un contraste avec le bleu profond du denim.

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