Focus sur Materialys, une startup dans les ateliers Arts et Métiers

Materialys, une startup dans les ateliers Arts et Métiers
Développement durable
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Entrepreneuriat
Innovation

Anciennement incubée au sein de l'incubateur Arts et Métiers, Marion Baste et son associée Auriane Lefebvre ont créé en 2023 la société Materialys, gamme commerciale de Valterio. Elle conçoit des objets de décorations uniques, alliant esthétisme et durabilité. Retrouvez l'interview de Manon !

Quel est le concept de Valterio ?

Nous avons créé avec mon associée Auriane Lefebvre notre société Valterio en 2021, et Materialys notre marque commerciale a été déposée en 2023.
Du côté de Valterio qui est l'entreprise, on s'occupe de la R&D pour créer des panneaux pour la construction et l'aménagement intérieur. Materialys a une activité plus artisanale que nous menons dans notre atelier au sein de l'incubateur Arts et Métiers. Nous réalisons de petits objets de décoration, fabriqués à la main et en petites séries.
Le point commun de Valterio et Materialys, c’est que nos productions utilisent les mêmes matières premières : le végétal avec la drêche et les cosses de cacao que l’on récupère chez les chocolatiers parisiens et une gamme minérale à partir de coquilles de moules, d'huîtres et de Saint-Jacques, récupérées en Bretagne. Nous développons nos matériaux avec Valterio que nous produisons sous forme de panneaux mais nous pouvons créer des objets en volume avec Materialys. 
Le but pour ces deux gammes est de se substituer aux matières habituellement utilisées qui s’amenuisent peu à peu et de les prioriser pour des constructions massives. Cela limite également la production de déchets car nous utilisons des éléments destinés à être jetés.

Comment l’incubateur Arts et Métiers vous accompagne-t-il ?

Nous avons eu la chance d’être accueillies par l’incubateur d’Arts et Métiers qui finance des projets d’industrialisation. Notre projet a bien évolué. Nous avons testé d’autres matériaux. Nous sommes par exemple allées au campus de Cluny qui est spécialisé dans le travail du bois.
Nous avons également participé à des formations. Grâce aux contacts de l’incubateur, nous avons rencontré des professionnels.
Surtout, notre atelier est installé sur le campus de Paris et nous pouvons faire des essais et des expérimentations !
On a également de très belles occasions comme intervenir sur le stand Arts et Métiers au salon VivaTech pour présenter nos matériaux, ce qui ne serait pas arrivé sans l’aide de l’incubateur.

Que retenez-vous de votre parcours entrepreneurial ?

L’entrepreneuriat est un milieu très enrichissant où il y a plein de choses à faire pour valoriser notre travail : beaucoup d’évènements, des programmes, des formations, des conférences… Grâce à ces nombreuses prises de paroles en public, j’ai pris confiance en moi et j’arrive à présenter et défendre mon projet de manière claire devant beaucoup de personnes.
Mais un entrepreneur est souvent multitâche car il faut gérer tous les aspects d’une entreprise.
Dans un sens, on ne s’ennuie jamais mais il faut faire attention à la charge de travail qui en résulte.
Le principal avantage est de pouvoir moduler ses horaires pour bien s’organiser, que ce soit dans la vie professionnelle ou personnelle, et également la liberté de travailler en totale autonomie.
L’entrepreneuriat est également un moyen de faire beaucoup de rencontres. Je me suis rendue dans des laboratoires et des usines et j’ai rencontré d’autres entrepreneurs, de potentiels partenaires avec qui nous gardons contact pour la suite… Savoir bien s’entourer et se constituer un réseau, c’est la clé !

Avez-vous un conseil à donner aux jeunes entrepreneurs qui souhaitent se lancer ?

Faites-vous confiance et acceptez la confrontation d’idées. Par exemple, mon associée est issue d’une école de commerce, qui est un parcours différent du mien. Elle m’apporte un autre regard et nous nous complétons bien. Tous ceux qui le souhaitent peuvent me contacter (manon@valterio.fr).

Des expérimentations dans un sous-sol à la création d’une entreprise

Manon Baste a suivi une formation en Design Produit. C’est après la découverte de la drêche, résidu issu du brassage de la bière que Manon s’intéresse à l’éco-conception d’objets en s’entraînant dans le sous-sol de chez ses parents.
Après son master, elle a cherché un emploi mais s’est rendue compte que les enjeux environnementaux sont encore très peu représentés dans le domaine du design produit et de l’industrie. Elle a donc décidé de se mettre à son compte et de s’associer à Auriane Lefebvre pour créer Valterio et Materialys. Ces entreprises développent des matériaux pour l’aménagement et l’ameublement intérieur à partir de déchets minéraux et végétaux. En utilisant ces résidus de production issus de l’économie circulaire, éco-responsables et français, elles espèrent mettre le design au service de l’éthique.

 

Manon Baste, Materialys : drêche et coquillages !

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