Guillaume Matéo, ingénieur chez MBDA a suivi le Post Diplôme BAC+6 AERONAUTICAL AND SPACE PROJECT MANAGER en 2022-2023. Découvrez son témoignage et ses conseils.
Peux-tu te présenter ?
Je suis Guillaume MATEO, je travaille chez MBDA qui est un missilier européen. Au sein de cette entreprise je suis concepteur et intégrateur logicielle pour un équipement militaire en l'occurrence ici c'est un séquenceur de tir.
Quelles sont tes missions ?
En tant que concepteur et intégrateur logiciel, on reçoit des exigences issues de l'ingénierie système L'objectif c'est de développer, de mettre en place le logiciel par rapport à ces exigences et ensuite on va en plateforme réaliser des tests et s'assurer qu'on aille bien mettre le soft en place dans la partie hardware.
Quel MS as-tu suivi ? Et pourquoi celui-ci ?
J’ai suivi le Mastère Spécialisé Aeronautical And Space Project Manager sur le campus Arts et Métiers de Bordeaux, promotion 2022-2023. A la fois parce que je trouve que c'est historique pour une école l’ENSAM. C’est une école qui est bien placée pour comprendre les enjeux industriels et donc c'est en partie pour ça que je voulais faire ce Mastère Spécialisé dans cette école. Là, j'avais envie de prendre du recul et d'avoir une vision globale sur comment se structure l'industrie aérospatiale.
Qu’est ce que t’a apporté ce BAC+6 ?
J'estime que ce Mastère Spécialisé m'a été utile parce qu'il permet donc d'acquérir une double compétence managériale, en plus des connaissances techniques que l'on acquiert aussi via son cursus ingénieur. Ça permet également de développer ses softs skills et d'aborder certains points que l'on voit de très loin en école d'ingénieur. Je fais référence au management, mais également à la partie finance, la partie supply chain. On a également l'occasion de voir un peu plus sur le plan architecture comment les différents aéronefs se structurent et donc ça permet vraiment d'avoir un panel de compétences diversifiées.
Quel est ton meilleur souvenir ?
Mon meilleur souvenir était l'étude de faisabilité et de conception d'un VTOL électrique qui devait réaliser des missions de taxis et de fret. Il s’agissait d’un projet qui durait six mois, qui vous suit pendant toute la partie théorique. Comme je souhaitais sortir de ma zone de confort j'ai décidé d'être chef de projet avec un autre de mes collègues. On manageait une équipe de dix personnes pour Airbus, qui était le client final.
Pourquoi recommandes-tu cette formation ?
Alors je recommanderais cette formation à la fois parce que j'estime sur le plan historique, Arts et Métiers, est une école qui est bien placée pour comprendre des enjeux industriels mais aussi car elle permet de développer ses softs skills en plus des hards skills que l’on acquiert en cursus ingénieur. Ça permet de gagner également en responsabilité et de mieux aborder ensuite la vie professionnelle.
Quels sont tes conseils pour les futurs étudiants du MS ASPM ?
Je dirais qu’il faut être curieux, passionné par l'aéronautique, d'avoir vraiment envie de travailler là-dedans, d'avoir envie de sortir de sa zone de confort, de prendre des responsabilités par exemple via le projet fil rouge à travers le stage. Mais il faut aimer sortir de sa zone de confort et de se mettre en difficulté.
Si tu devais résumer ton année en 1 mot ?
Alors en un mot, je dirais “challengeant” parce qu’on apprend des choses qu'on ne voit pas en profondeur en école d'ingénieur. Ça permet donc de vos aborder de nouveaux aspects comme la supply chain, finance, l'aspect managérial aussi car apprendre à gérer une équipe, ce n’est pas forcément facile, surtout quand c'est nouveau.
