Se démarquer sur le marché du travail avec un double-diplôme franco-allemand. C’est le pari qu’ont fait Cybèle Serin et Amandine Léonard en intégrant Arts et Métiers en 2013. Aujourd’hui dans la vie active, elles reviennent sur leur choix de parcours et les atouts de ce double-diplôme pour leur vie professionnelle.
Pourquoi avoir préféré un double-diplôme à un semestre Erasmus ?
Cybèle : Un semestre Erasmus n'est pas diplômant ! On ne le valorise pas de la même manière. Cela prouve notre ouverture culturelle, notre aisance en langue mais on ne peut pas vendre notre adaptabilité par exemple.
Amandine : Un Erasmus c'est bien, un double-diplôme, c'est mieux !
Si on veut travailler en Allemagne en plus, on a un diplôme que les entreprises peuvent comparer directement avec ceux d'autres candidats.
Mine de rien, un semestre Erasmus devient quelque chose de plutôt banal. De plus, un double-diplôme inspire le sérieux et l'intégration culturelle.
Qu’est-ce qu’étudier en Allemagne vous a apporté ?
Cybèle : Se débrouiller, s'adapter, l'accès à beaucoup de cours et avoir le choix de suivre ceux qui nous intéressent ! J’ai suivi des cours sur l’ergonomie, l’usine digitale et la conception durable par exemple. Nous avions aussi accès à tous les cours de langue de l’université : j’ai pu commencer le turc et me perfectionner en anglais en travaillant sur un projet de création d’entreprise dans une équipe multiculturelle composée d’allemands, d’espagnols, d’asiatiques et d’une française !
Amandine : Personnellement j'ai gagné en autonomie et en confiance.
En quoi cette expérience de double diplôme était intéressante pour votre carrière ?
Cybèle: La maîtrise de l’allemand est un vrai plus qui nous démarque.
Les ingénieurs franco-allemand sont rares et très prisés sur le marché du travail, particulièrement dans le secteur de l’aéronautique.
Amandine : Se retrouver à l’étranger c’est une prise d'autonomie énorme. Quand on a un problème qui parait simple (administratif, rendez-vous médical, etc.), la barrière de la langue est significative.
À l'université allemande on doit se discipliner seuls aussi. C’est complètement différent du système prépa et école d'ingénieurs qu’on connait en France. C’était une véritable ouverture culturelle avec la découverte d'autres façons de fonctionner, étudier, vivre même.
Une expérience qui m’a permis de gagner en maturité et de montrer mon adaptabilité à différentes situations et cultures. Des compétences recherchées par les entreprises !
Travaillez-vous aujourd’hui en lien avec l’Allemagne ?
Cybèle : Juste après mes études, j'ai été consultante chez Airbus pendant un an et demi. Je faisais des allers-retours Paris/Hambourg toutes les semaines car je souhaitais parler allemand au quotidien tout en vivant en France. Les allemands sont en manque d'ingénieurs : parler allemand sera toujours une richesse et l'assurance de l'emploi. Aujourd'hui je me tourne vers de nouveaux horizons mais je sais que l’Allemagne sera toujours une opportunité !
Amandine : Après mes études j'ai fait un VIE d'un an en Allemagne près de Cologne. J’y ai travaillé exclusivement en allemand avec, entre autres, une mission d'alléger la communication entre les filiales françaises et allemandes. Après cela, j'ai sauté le pas et postulé "comme une allemande" dans une entreprise allemande dans laquelle je travaille depuis 2 mois en CDI à Coblence dans un environnement international.
Cybèle et Amandine en route pour le rallye Aïcha des Gazelles