Alors que l’intelligence artificielle transforme en profondeur les métiers de l’ingénierie, de la recherche et de l’enseignement supérieur, le campus Arts et Métiers de Bordeaux-Talence s’empare du sujet avec une ambition claire : former l’ensemble de ses personnels à la compréhension et à l’usage responsable de l’IA. Une dynamique portée par la formation CAIRE (Citizen-oriented Artificial Intelligence training for a Responsible Education), à laquelle Émilie Pariel, alternante depuis mai 2024, a largement contribué.
Le projet CAIRE, former à une intelligence artificielle citoyenne et responsable
Lancé en 2023 dans le cadre de France 2030, le projet CAIRE (Citizen-oriented Artificial Intelligence training for a Responsible Education), coordonné par Arts et Métiers aux côtés de partenaires tels que le Cnam, CESI, l’Université Bourgogne Europe et la Paris School of Business, vise à développer une culture commune de l’IA accessible à tous. Son ambition : permettre à chaque citoyen, étudiant, enseignant, chercheur, technicien ou professionnel, de comprendre, maîtriser et utiliser l’intelligence artificielle de manière éthique et éclairée. Structuré en trois niveaux de formation progressifs, de la découverte aux usages avancés, le dispositif se veut modulaire, inclusif et ancré dans les réalités de terrain. À terme, le projet ambitionne de former plus de 28 000 personnes d’ici 2028 et de devenir un modèle national de formation à l’IA responsable, contribuant à faire de l’intelligence artificielle un levier d’innovation au service de l’humain.
Une formation pour accompagner la transition numérique et technologique
Développée dans le cadre du projet CAIRE, cette formation autour de l’intelligence artificielle (IA) vise à démystifier les usages de l’IA et à outiller les personnels du campus (et les étudiants)[PE1] pour mieux appréhender ses impacts sur leurs métiers.
Conçue pour être accessible à tous, enseignants, chercheurs, enseignants-chercheurs, personnels administratifs et techniques, elle repose sur une approche pédagogique progressive : un premier niveau pour comprendre les fondamentaux et un second pour approfondir les applications concrètes dans les activités quotidiennes.
« L’objectif est que chacun puisse s’approprier les concepts clés de l’IA et en percevoir le potentiel, sans crainte, explique Emmanuelle Chavanne, référente du projet. La formation doit permettre à tous de devenir acteurs de cette transformation numérique, et non simples spectateurs. »
Les premières sessions ont déjà rassemblé plusieurs groupes de personnels, tandis que les élèves du campus sont sensibilisés dès leur arrivée grâce au hackathon de rentrée, avec un atelier consacré cette année à l’intelligence artificielle (IA).
Émilie, une alternante au cœur du dispositif
Arrivée sur le campus dans le cadre de son alternance en ai 2024 (soit au début du projet) Émilie a joué un rôle clé dans la conception et l’évolution des deux premiers niveaux de la formation.
« J’ai d’abord participé à la conception du niveau 1, avec Emmanuelle, en travaillant sur les supports et les cas pratiques permettant d’introduire les notions basiques autour de l’IA. explique-t-elle.
Ensuite, j’ai contribué à la création du niveau 2, plus approfondi et orienté vers les usages spécifiques des personnels. J’ai aussi actualisé le premier module pour intégrer les retours des participants. J’ai également eu l’opportunité de co-animer plusieurs sessions de formation en présentiel. Pouvoir agir sur toutes les différentes phases de conception d’une formation est très enrichissant ! »
Son travail a permis d’enrichir les contenus pédagogiques, d’améliorer la clarté des supports et de renforcer la dimension participative du parcours. Au fil des mois, elle a contribué à structurer une offre de formation cohérente, en phase avec les besoins et les attentes des acteurs du campus.
« Ce projet m’a permis de comprendre à quel point la formation continue est essentielle pour accompagner les transitions technologiques. C’est gratifiant de voir les personnels s’approprier ces sujets, parfois complexes, avec curiosité et ouverture. Travailler avec les différents profils d’apprenants me confirme qu’il est important de réaliser des formations qui soient accessibles à toutes et tous, autant dans le fond que la forme. », souligne Émilie.
Une dynamique collective tournée vers l’avenir
Portée par la dynamique du réseau Arts et Métiers, la formation CAIRE a vocation à être déployée pour le grand public.
Cette ouverture traduit une ambition forte : faire de CAIRE un modèle de formation à l’IA et à l’innovation responsable, capable d’accompagner les mutations technologiques dans tous les environnements de travail et d’enseignement, tout en veillant à ce que chaque personne utilise l’IA avec intelligence (humaine cette fois 😉).
« Cette démarche n’a pas seulement vocation à former les personnels Arts et Métiers, mais à inspirer d’autres établissements et acteurs du monde socio-économique, souligne Emmanuelle. L’enjeu est de créer une culture commune autour de l’intelligence artificielle, ouverte, éthique et collaborative. »
Ainsi, le travail co-créé sur le campus de Bordeaux-Talence s’inscrit désormais dans une démarche nationale de diffusion et de partage de compétences, fidèle à la mission des Arts et Métiers : accompagner l’innovation et la transformation des organisations à travers la formation et la recherche.
