Ingénieur de spécialité : un transfert de compétences entre l’école et l’entreprise

Mathieu Laurent étudiant apprenti en Programme ingénieur de spécialité et Bernard Ham son tuteur au Technicentre Grand Est de la SNCF
Actualité
Témoignage

Le Programme Ingénieur de Spécialité, réalisé en alternance, se base sur un lien étroit entre un étudiant, une entreprise et Arts et Métiers. Mathieu Laurent, en 3e année du cursus Conception, Exploitation d’Équipements Industriels sur le campus de Metz est apprenti-ingénieur au Technicentre Grand Est de la SNCF. Avec Bernard Ham, son tuteur en entreprise et Directeur des Opérations Déléguées à la SNCF, il a répondu à quelques questions.

 

L’alternance, une évidence ?

Mathieu Laurent : Ça ne l’était pas forcément, c’est la première fois dans ma scolarité que je fais de l’alternance ! Mais pour mes dernières années d’études, je trouve que c’est vraiment le meilleur choix.

Ça me permet de cumuler de fortes compétences théoriques et techniques en même temps que des compétences de terrain.

C’est à mon sens, l’une des meilleures façons de s’insérer dans le monde professionnel. L’alternance me permet de conforter mon choix d’orientation. En effet, aujourd’hui je suis capable de me projeter efficacement dans mes projets d’avenir.

Bernard Ham : À la SNCF, nous travaillons historiquement beaucoup avec la branche alternance du fait des spécificités de nos métiers. C’est intéressant pour le recrutement à tous les niveaux et dans tous les domaines.

Comment se positionne un étudiant-apprenti dans l’entreprise ?

ML : Pour les premiers mois en entreprise on découvre, on observe, on apprend à prendre part aux échanges et à la vie de l’entreprise. C’est vraiment au début de l’alternance qu’on perçoit notre niveau d’intégration. Pour ma part, j’ai la chance d’avoir de très bonnes relations au quotidien avec mes collègues.

J’apprécie de pouvoir constater l’échange qui naît entre ce qu’on peut apporter à l’entreprise et inversement. Surtout quand, comme moi, on est intégré dans un service et une équipe qui vous poussent à vous améliorer, c’est valorisant. Je me sens partie prenante de la vie de l’entreprise !

BH :

Mathieu a assis sa légitimité les deux premières années avec des projets plus restreints et encadrés.

Il s’est fait connaître auprès des interlocuteurs du site. Maintenant, que ce soit pour des réunions internes ou avec des partenaires externes, il s’y rend majoritairement seul.

Comment les enseignements et l’expérience en entreprise viennent se compléter ?

ML : Naturellement, l’alternance me permet de faire le parallèle entre ce que j’apprends à l’école et en entreprise. Dans le cadre de mes missions en entreprise, je travaille sur de la gestion de projets d’investissement interne, ce qui me demande de développer un panel de compétences techniques et managériales. Sur ce volet-là, j’apprécie de pouvoir observer une analogie plus poussée de certaines notions abordées à l’école.

A l’inverse, quand je suis à Arts et Métiers j’ai la chance de participer à de multiples Travaux Pratiques. Par exemple, j’ai en tête les TP effectués en mécanique des fluides. De prime à bord je pourrais me dire que ces notions ne me seront pas utiles dans le cadre de mes missions en entreprise, mais c’est tout le contraire ! Aujourd’hui, nous nous devons d’aborder les problématiques de gestion de projets en s’appuyant sur de fortes compétences techniques diverses et variées.

Aussi, la constante communication entre les tuteurs en entreprise et académique permet de trouver un réel transfert de compétences à opérer entre l’école et l’entreprise. Cette dynamique a pour objectif d’évoluer d’un niveau de technicien supérieur vers celui d’un ingénieur.

De quel accompagnement bénéficie un étudiant-apprenti au sein de l’entreprise ?

BH : Nous nous adaptons aux points d’étapes définis avec Arts et Métiers en proposant des projets qui permettent de valider les différents acquis : management, rétro-planning, animation de réunion, etc.

Par exemple, en première année pour acquérir la connaissance de l’entreprise nous avons confié à Mathieu des petits projets qui lui ont permis de s’intégrer en découvrant son environnement.

Dès la 2e année, nous lui avons confié des projets de plus en plus importants pour lui permettre de progressivement développer ses compétences techniques et mettre en application ses enseignements.

Le séquencement de la 1re à la 3e année et le double tutorat Arts et Métiers/entreprise permet d’amener l’étudiant à changer de posture et mener à bien son Projet de fin d’études.

Quel est ce projet de fin d’études ?

ML : Sur le site SNCF de Metz Sablon, de nombreuses séries de rames TER sont entretenues et nécessitent des nettoyages techniques sur différents organes (moteurs, bogies, essieux, climatisation, etc.) Dans l’organisation actuelles ceux-ci sont réalisés dans l’atelier dédié à la maintenance. Mon projet de fin d’étude consiste à étudier une voie dédiée à ces opérations de nettoyage dans le but de l’industrialiser et de rendre disponible l’atelier pour réaliser la maintenance préventive et curative.

Alternance et double-diplôme d’ingénieur manager

En plus de son année terminale en Programme Ingénieur de Spécialité, Mathieu Laurent réalise un double-diplôme d’ingénieur-manager avec l’IAE de Metz.
Il bénéficie ainsi de plusieurs séminaires dans l’année lors desquels il développe ses compétences en management de projet, accompagné d’autres élèves-ingénieurs du Technopôle de Metz.

 

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