Geosophy, sous les pavés, la géo-énergie : rencontre avec les fondateurs

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Start-up fondée fin 2018 et incubée à Arts et Métiers depuis début 2019, Geosophy développe des outils logiciels facilitant la valorisation immobilière du sous-sol, via la géo-énergie. Elle propose une énergie locale, durable, renouvelable et décarbonée pour le chauffage et le rafraîchissement de bâtiments résilients. Rencontre avec les deux fondateurs : Quentin Barral et Alice Chougnet.

Pourriez-vous vous présenter ?

Nous sommes deux physiciens ex-pétroliers et nous avons souhaité réorienter nos compétences dans le domaine du développement durable et notamment dans celui de la géo-énergie. Après avoir renforcé nos connaissances dans le bâtiment et l’immobilier, l’idée de Geosophy est née.

Notre objectif premier est de créer une entreprise engagée dans la transition énergétique.

Qu’est-ce qui a motivé votre intérêt pour la géo-énergie ?

On peut appeler cela « quête de sens » ou « brown out » (ou même crise de la quarantaine pour l’une d’entre nous !), notre objectif premier est de créer une entreprise engagée dans la transition énergétique. En restant dans le sous-sol, nous utilisons au mieux notre expérience passée.

Quel est le but de Geosophy ?

Nous avons souhaité créer cette entreprise pour rendre l’utilisation de la géo-énergie plus importante. Ainsi, à l’image de la racine grecque de Geosophy signifiant « la sagesse de la Terre », la géo-énergie, locale, décarbonée et neutre permet de récupérer dans le sol aussi bien la chaleur que la fraicheur. Nous avons donc créé à deux cette startup en 2018 : elle compte aujourd’hui 7 employés permanents et 2 à 3 stagiaires.

Nous avons souhaité créer cette entreprise pour rendre l’utilisation de la géo-énergie plus importante.

Que fait Geosophy pour parvenir à accomplir ses objectifs ?

Nous sommes partis du constat que la plupart des propriétaires n’envisageaient pas cette technologie car elle leur semblait trop compliquée. C’est ainsi que nous avons mis au point le premier moteur de recherche du sous-sol qui, pour une adresse donnée, permet de savoir rapidement, en utilisant des critères techniques et financiers, si la géo-énergie est adaptée. Nous accompagnons nos clients jusqu’à l’installation en réalisant grâce à notre expertise technique des modélisations détaillées et en reprenant les solutions proposées. En outre, nous disposons d’outils technologiques brevetés nous permettant d’étudier chaque option de manière à ce que le meilleur choix soit fait par le client pour son projet mais également en matière d’environnement.

Pouvez-vous nous présenter une de vos réalisations récentes ?

Après nous être beaucoup intéressés à des bâtiments de bureaux (nous avons scanné à ce jour une centaine de bâtiments pour des sociétés foncières institutionnelles), souvent dans Paris ou dans de grandes villes, nous travaillons en ce moment sur un bâtiment industriel en Occitanie.

Dans ce cas l’objectif premier n’est pas la valorisation immobilière du bâtiment, mais la sincérité de la démarche environnementale du propriétaire, et son positionnement à long terme sur l’intérêt d’optimiser ses factures énergétiques.

La géo-énergie peut répondre à des besoins variés, dans des contextes très différents : il est temps de rattraper notre retard et, pourquoi pas, dépasser la Suède où le quart des bâtiments en est aujourd’hui équipé.

Quelles sont vos cibles actuelles et que souhaitez-vous développer dans les années à venir ?

Aujourd’hui nous ciblons en priorité les sociétés foncières, car leur métier étant l’immobilier, elles sont historiquement leaders du secteur dans l’adoption de pratiques innovantes. Ensuite, nous souhaitons également renforcer notre impact auprès des collectivités, parce qu’elles ont la volonté d’accélérer la transition environnementale, que ce soit pour leurs bâtiments soumis au décret tertiaire (Mairies, écoles,…) ou ceux des entreprises implantés sur leurs territoires.

Que représente le fait d’être incubé à Arts et Métiers pour une entreprise comme Geosophy ?

Cela représente beaucoup de choses : de belles rencontres, déjà, avec d’autres entrepreneurs ; une collaboration avec le laboratoire Dynfluid qui a été très importante pour nous, car sans l’aide de ce laboratoire, nous aurions mis beaucoup plus de temps à développer nos outils technologiques ; un accès à des financements, au début de notre projet ; une  solidarité également par l’octroi d’une diminution temporaire du coût de charges financières, au cours du confinement de l’année 2020, quand nous étions au plus bas de notre trésorerie ; enfin, des locaux adaptés à nos besoins.

Sans l’aide du laboratoire Dynfluid d'Arts et Métiers, nous aurions mis beaucoup plus de temps à développer nos outils technologiques.

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