La recherche Arts et Métiers se réorganise autour de trois thématiques pour mieux intégrer les contraintes sociétales et environnementales. Avec l’objectif également d’améliorer les synergies avec la formation.
« Étudiants et industriels et plus largement notre société ne sont pas prêts à attendre 5 ou 10 ans que nous formions des ingénieurs et techniciens capables de relever les défis sociétaux et environnementaux, explique Ivan Iordanoff, directeur de la Recherche et de l’Innovation. Notre objectif est de mettre en place une organisation qui permettra d’apporter les compétences et les solutions aujourd’hui. »
Trois thématiques en interactions
Cette organisation consiste à prioriser les synergies de recherche et formation autour de trois thématiques :
- « Digitalisation du cycle de vie »,
- « Ingénierie durable et à bas coût carbone »,
- « Matériaux, structures et systèmes intelligents ».
« Cette organisation en trois axes favorisera les interactions, reprend Ivan Iordanoff. Les trois thématiques combinées participent à développer des produits et services qui ont une durée de vie maximale, avec un coût écologique et économique le plus bas possible. On ne peut plus aujourd’hui, par exemple, travailler sur les systèmes intelligents sans s’interroger sur leur coût carbone. Et si le digital et les systèmes intelligents ont un coût environnemental, les solutions environnementales ont besoin de digital et de systèmes intelligents. Il nous faut donc avoir une approche holistique sur ces trois axes. »
Illustration avec un projet qui prend en compte toutes ces dimensions : « Inédit », dont Arts et Métiers est le coordinateur. Ce projet intègre une plateforme digitale, pour que chacun puisse designer son propre meuble, mais aussi un processus de fabrication en local. C’est ainsi à la fois un écosystème inédit d’open innovation et d’open manufacturing (plus d’informations).
Favoriser les projets des Learning Factories
« Rassembler les activités autour de ces trois thématiques entraînera aussi une meilleure synergie entre les différents experts de l’école, car elles demandent une grande interdisciplinarité pour lever les verrous technologiques : mesure du coût carbone, utilisation de l’hydrogène « propre », réduction de l’obsolescence… Cette synergie nourrira également les projets de Learning Factories que l’école veut monter, car le digital, les smart systèmes et de l’environnement en seront les fils conducteurs. »
Déjà de nombreux projets
Les laboratoires Arts et Métiers ont d’ailleurs intégré les contraintes environnementales depuis déjà plusieurs années. En témoignent les projets en éco conception et éco innovation menés au sein du LCPI, les recherches amont sur les matériaux biosourcés au MSMP (plus d'informations), l’analyse du cycle de vie et le recyclage des déchets électroniques à Chambéry (plus d'informations), la maintenance prédictive au PIMM (plus d'informations), l’efficience énergétique sur lesquels travaillent le Lifse (plus d'informations) et L2EP (plus d'informations)…
Un meilleur transfert vers les formations
Autre objectif de cette réorganisation : accélérer le transfert des technologies durables dans les programmes de formation, et intégrer un aspect environnemental et sociétal dans tous les enseignements. Il s’agit notamment de fournir à tous les enseignants les outils et les méthodologies sur les techniques de cycle de vie et l’impact environnemental.
