Une première étape vient de s’achever avec une importante rénovation des locaux dans le campus de Paris. Michaël Pereira, nouveau responsable de la plateforme aérodynamique du laboratoire DynFLuid, s’est fixé une échéance pour 2022 où l’on fêtera les soixante-dix ans de la soufflerie.
Ce physicien de 27 ans à peine, un des plus jeunes maîtres de conférences du pays, a pour mission de dynamiser d’avantage les activités de la plateforme. « Il s’agit d’un sacré challenge d’un point de vue de la recherche scientifique et technologique ».
La première phase a nécessité que le site soit fermé pendant deux mois pour être entièrement rénové, afin d’être à l’image des activités d’innovation qui y sont menées.
Cette réouverture crée « une nouvelle dynamique, nous pouvons à présent commencer un nouveau chapitre de notre histoire», s’enthousiasme Michaël Pereira. Elle permet de se concentrer maintenant sur le développement de grands axes de recherche, d’enseignement et d’innovation.
Cette modernisation passe également par le développement de moyens de métrologie pour disposer des techniques de mesures aérodynamiques de pointe.
« Nous sommes riches de savoirs et de savoir-faire. Nous sommes fiers d’être la seule soufflerie à circuit fermé de cette envergure dans Paris intra-muros. Ceci nous confère une image d’excellence chez les industriels et dans la communauté scientifique, précise Michaël Pereira. Fort de notre Histoire, nous sommes tournés à présent vers l’avenir. Nous souhaitons développer de nouveaux projets et nous inscrire dans cette nouvelle révolution industrielle. »
Deux projets autour des drônes et du sport
Plusieurs réflexions définissent les nouveaux axes de recherche comme prendre en compte la dynamique du monde socio-économique actuel, soutenir les besoins et faire face aux défis des industries françaises à l’échelle mondiale, mais aussi s’inscrire dans les questions de transition énergétique. « Les transports, le bâtiment, la production d’énergie renouvelable, ou encore le stockage de l’énergie sont des secteurs où nous nous sommes impliqués, » affirme Michaël Pereira.
Actuellement, le site s’intéresse à deux nouveaux projets.
D’une part, l’étude des drones (aéronefs sans pilote) qui peuvent être utilisés dans un vaste champ d’applications, allant des transports avec les taxis urbains, à la livraison de colis, passant par l’utilisation du drone comme outil de télédétection pour cartographier l’environnement des glaciers ou la faune sauvage dans des régions reculées du globe.
D’autre part, Paris accueillera les jeux olympiques en 2024. La physique du sport est un domaine actif en recherche. Là où bien souvent l’objectif du sportif est d’aller plus vite, quoi de mieux qu’une soufflerie pour tester et optimiser les performances aérodynamiques de ce dernier? « En matière de sciences et technologies, nous avons un rôle à jouer sur ce sujet. »
Tout cela soutient aussi une autre ambition: devenir leader académique dans l’aérodynamique. Pour Michaël Pereira, l’objectif est de promouvoir plus largement le site de la soufflerie, et de faire connaître au-delà des frontières l’esprit pionnier de cette dernière.
